Les organisateurs :
L’ANA participe au programme Pyrénées Vivantes coordonné par la LPO. Ce programme qui vise une gestion concertée de la biodiversité des Pyrénées, bénéficie de financements Interreg pour la période 2009-2012 via le projet POCTEFA « Biodiversité durable dans les Pyrénées ». Une des actions de ce programme transfrontalier concerne la Chevêche d’Athéna dans le département de l’Ariège.
C’est dans ce cadre, en partenariat avec Nature Midi-Pyrénées, la Fédération RENOVA et le Parc Naturel Régional des Pyrénées ariègeoises, que sera organisée le mercredi 12 décembre, à Ste Croix Volvestre, une journée spécialement prévue pour cette petite Chouette.
Au programme :
Balade, jeux coopératifs, conférence sur la chevêche, apéro, dégustations automnales, produits locaux, expo photos et peintures, soirée contes de la nuit.
Connaissez-vous la Chevêche d’Athéna ? Avec ses yeux dorés, sa silhouette toute ronde et sa petite taille, il est impossible de la confondre avec une autre…et pourtant, bon nombre d’entre nous ne la remarque pas.
Qui est-elle ?
Symbole de la déesse Athéna, déesse de la sagesse de la guerre et des art libre, et de la déesse Minerve, la Chevêche d’Athéna de son nom latin Athene noctua est le plus petit rapace de nos paysages. A peine plus haut qu’un merle, mais bien plus trapue, ce lutin possède de grand yeux dorés cerclés de noir et surligné d’un sourcil blanc. De couleur brun-roux et crème, on peut l’observer de jour, dans une grange, à l’abri des regards ou encore dans une cavité de vieil arbre têtard. Au crépuscule, la Chevêche s’anime, « hulule » et part chasser, souvent à l’affût, de micromammifères et d’insectes. Cette belle dame préfèrera de belles étendues de végétation rases, toujours avec des cavités quelle trouvera ça et là, à proximité des villages (ferme, grange ouverte, bâtiments agricoles, …) au seins de vergers ou de bosquets (cavités dans les arbres).
A l’automne, les couples, généralement uni pour la vie, se forment et recherchent un site de nidification (cavités) A partir de mi-février à mai, début de la période de reproduction, vous pourrez alors écouter son chant flûté ressemblant parfois au miaulement d’un chat. La chevêche niche en basse altitude (0−800 mètres). C’est seulement après 28 jours d’incubation des 3 à 5 œuf pondus que les poussins verront le jours. Un peu plus d’un mois après leur naissance, les petits quitterons le nid sans même savoir voler. Même si vous l’apercevez seul, le petit n’est pas pour autant abandonner par ses parents !
Études réalisées en Ariège Depuis 2004, en partenariat avec NMP, l’Association des Naturalistes de l’Ariège recense les couples nicheurs de chevêches d’Athéna. Ainsi ce sont 45 bénévoles qui se sont mobilisés pour aider à trouver les couples nicheurs et ainsi mieux protéger leurs habitats. La mise en place d’un protocole de recensement appelé méthode de « repasse » (réalisé au début du printemps) a permis de connaître l’aire de répartition de ce rapace nocturne. Cette pratique permet de localiser et/ou dénombrer les couples reproducteurs en diffusant la bande son d’un mâle chanteur. Au total, depuis 2011, 200 points d’écoute ont été réalisés dans tout le département. Plusieurs noyaux ont été localisés : les plaines de Pamiers, le secteur de Mirepoix-Lavelanet (observation beaucoup plus diffuse) et Saint Girons et sa périphérie (figure 1).
Figure 1 : observations totales de la Chevêche d’Athéna en Ariège 2004-2012
Malgré la mobilisation des bénévoles, tous les secteurs de l’Ariège ne sont pas couvert. Il est donc primordial, si vous la voyez, de nous en informer.
En parallèle à cette étude, une caractérisation des habitats de reproduction de la Chevêche d’Athéna a été réalisée afin de comprendre sa répartition, d’apporter de nouvelles connaissances et de mieux protéger son habitat.
Menaces :
La diminution des prairies au profit des cultures, la suppression des haies et l’utilisation des pesticide, modifie son habitat, diminue la disponibilité alimentaire, diminue ses possibilités nidification, et réduit sa fertilité.
L’urbanisation croissante, la rénovation des bâtiments anciens et la coupe de vieux arbres à cavité l’empêche de nicher.
Le trafic routier est responsable de 16 à 25 %’de la mortalité de la Chevêche d’Athéna en France du fait de son mode de chasse, à l’affût, à proximité des routes. Les poteaux, non obturés, de télécommunication et les cheminée tuent de nombreuses chouettes qui ne peuvent s’extirper du piège.
Quelques gestes en faveur de la Chevêche :
Ne ramassez pas les jeunes poussins, a terre, hors du nid. Ils ne sont pas abandonné par les adultes, ils s’émancipent juste !!
Grillagez vos cheminées
Laisser un accès a vos dépendances afin d’offrir un site de nidification à un couple de chouette
Ne roulez pas trop vite, vous aurez moins de risque d’entrer en collision avec une chouette
Conservez vos vieux arbres, surtout s’ils sont creux !
Réduisez l’utilisation de pesticides dans votre jardin
Contribuez à la protection de la Chevêche d’Athéna en transmettant vos observations ou en devenant bénévole dans une association de protection de l’environnement.
Pour plus d’info, vous pouvez contacter : ANA-CEN-CPIE de l’Ariège Vidallac - 09240 ALZEN Tél : 05 61 65 80 54 Site web : www.ariegenature.fr