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Dans les années 70-80 je faisais partie de Greenpeace.

On nous prenait pour des hurluberlus, des illuminés, etc..... enfin bon on ne nous prenait pas au sérieux.

 

A l'époque c'était l'usine de retraitement des déchets nucléaires de la Hague.. (déchets dont il ne faut pas oublier qu'ils devront être refroidis pendant des milliers d'années.... sans quoi même scénario ou avoisinnant qu'au Japon) qui était en ligne de mire... dossier vite occulté par les médias et les services publics.

 

Nos industriels, nos gouvernements jouent aux apprentis sorciers

Ok pour l'énergie! on ne va pas revenir à la la bougie....

 

Mais lorsqu'on voit que la centrale de Fukushima était du même type que celle de Tchernobyl et que l'on voit des ingénieurs, des scientifiques envoyer un petit hélicoptère avec quelques mètres cubes d'eau, au dessus d'un réacteur en fusion.... il y a de quoi se poser des questions sur qui sont les hurluberlus ou les illuminés.....

 

Il y a de l'argent pour développer la production et enrichir les multi nationales.... mais pour renforcer les sécurités il n'y en a pas....

 

En attendant je vous laisse quelques communiqués de Greenpeace. Pas d'affolement .... mais quand même...


Et s'il y a un combat à mener, c'est bien celui de demander aux hommes politiques qui nous gouvernent ou qui veulent nous gouverner:  "Quand allez-vous revoir votre copie sur la production énergétique?"

 

Energie / Climat | le 23 mars 2011

Il est temps d’inventer une nouvelle donne énergétique

Les évènements en cours au Japon ont été le coup d’envoi d’un vaste débat sur l’énergie nucléaire. Loin d’être franco-français, ce débat s’est engagé dans de nombreux pays du monde, dont certains gouvernements ont déjà annoncé des prises de décisions en la matière.

Dans les années 1970 en pleine crise pétrolière, les politiques français ont décidé de passer d’une production électrique « tout pétrole » à une production « tout nucléaire », en à peine 15 ans. Aujourd’hui, les dirigeants, politiques et industriels français, s’acharnent pour expliquer aux Français que nous avons « besoin » du nucléaire et que nous n’avons pas le choix, que nous ne pouvons nous en passer… Ils choisissent ainsi la voie sans issue, alors qu’un autre itinéraire est possible.

© Greenpeace / Markel Redondo

 

Quelques chiffres et faits sur le nucléaire

Le nucléaire ne répond qu’au seul besoin en électricité. Ainsi, la part du nucléaire dans le mix énergétique français est dérisoire : l’atome représente 17 % en énergie finale (mais 80 % de la production d’électricité). Et encore plus faible en Europe (5 %) ou dans le monde (2,7 % de l’énergie finale et 13,8% de la production d’électricité).

Le nucléaire n’assure PAS la supposée indépendance énergétique de la France tant vantée par nos dirigeants. Nous consommons autant de pétrole que nos voisins européens qui, eux, n’ont pas fait le choix du tout-nucléaire (en 2009, la France a importé l’équivalent de 45 milliards d’euros de pétrole). Par ailleurs, l’uranium (matière première du nucléaire) est importé à 100 % (dont 30 % en provenance du Niger, un pays dont l’instabilité politique, économique et sociale représente un risque élevé).

Sortir du nucléaire ne signifie pas émettre plus de CO2. On tente de nous faire croire que nous n’avons le choix qu’entre la peste et le choléra. Aujourd’hui sortir du nucléaire ne signifie pas utiliser des énergies du passé telles que les énergies fossiles. La France doit être ambitieuse et se doter d’un modèle énergétique moderne et propre. L’énergie nucléaire est une énergie du passé, le principe même à plus de 50 ans.

Sortir du nucléaire n’est pas non plus synonyme de chômage ou de difficultés économiques ! Au contraire : la mise en place d’un nouveau système énergétique est un vrai levier de croissance. Des milliers d’emplois peuvent être créés. En Allemagne, le développement des énergies renouvelables est déjà à l’origine d’au moins 250 000 emplois, au Portugal, c’est un facteur de dynamisme économique important.

Un scénario énergétique crédible

Contrairement à ce que tentent de faire croire les partisans du nucléaire, personne ne dit qu’il faut fermer toutes les centrales du jour au lendemain ! Ce changement prendra du temps, mais il est nécessaire, dès aujourd’hui, de prendre une décision politique immédiate pour un plan de sortie progressive du nucléaire.

L’association négaWatt, qui rassemble des ingénieurs et des architectes, a bâti un scénario solide et précis, qui prévoit la fermeture progressive des centrales françaises sur 30 ans tout en réduisant les émissions de CO2. Et sans couvrir la France d’éoliennes, comme le prétendent les pro-nucléaires ! Cette démarche repose sur trois piliers : sobriété, efficacité, renouvelables.

La sobriété n’est pas un gros mot : en 2050, la France aura un besoin électrique de 848 TWH. Il est possible de réduire cette consommation de 50 % en étant économe. Ce n’est pas de la décroissance ou le retour à la bougie. Cela passe par l’élimination « des consommations extravagantes » telles que les panneaux publicitaires lumineux consommant chacun autant d’électricité que six Français réunis.

Il faudrait aussi généraliser les équipements moins gourmands (réfrigérateurs, lave-linge, TV, ordinateurs, etc.) et lancer la chasse au gaspillage en éclairage public ou domestique en remplaçant par exemple le chauffage électrique par la biomasse, la géothermie et en isolant les bâtiments.

En développant l’éolien en mer et en améliorant le rendement des turbines, l’énergie du vent pourrait voir sa production multipliée par 14 d’ici à 2050. Les centrales au gaz permettraient de faire la transition avec le nucléaire. Cela sans augmenter les émissions de CO2 grâce à « un très grand programme de rénovation de l’habitat » pour réduire par trois ou quatre la consommation d’énergie des logements anciens. Les efforts de recherche porteront sur le stockage de l’électricité afin de redistribuer, en période de forte consommation, l’énergie des éoliennes ou des panneaux solaires.

En faisant le choix du nucléaire, la France a réussi à mettre en place en quelques années seulement une technologie extrêmement chère, complexe et dangereuse. Pourquoi ne pourrait-elle aujourd’hui changer de direction et développer avec la même réussite d’autres énergies ? Changer de modèle énergétique est techniquement possible, pertinent pour l’environnement et pour l’économie. Ce n’est qu’une question de volonté politique !

 

 

Energie / Climat | le 22 mars 2011

Fukushima : quels rejets, quels dangers ?

11 jours après la catastrophe, alors que les rejets radioactifs contaminent l’environnement, Greenpeace fait le point sur la pollution et les risques au Japon et ailleurs.

 

Le Japon déjà largement contaminé

L’ASN l’écrit dans son point du 22 mars 11h00 du matin : « au large de Fukushima, des prélèvements d’eau de mer ont été réalisés à 100 m de la berge, les résultats montrent des niveaux en iode 131, de l’ordre de 100 fois supérieurs à la norme japonaise fixée à 0,04 Bq/cm3. »

Les rejets émis par la centrale de Fukushima Daiichi depuis dix jours ont entraîné des dépôts de radioactivité au sol et sur les végétaux dans la région. Les premières mesures réalisées par les autorités japonaises indiquent une contamination en Iode 131 et en césium de l’eau, des végétaux et des aliments, conduisant à dépasser dans certains cas les valeurs admissibles pour les denrées alimentaires définies par la réglementation japonaise. Les valeurs les plus élevées sont relevées dans les légumes à feuilles comme les épinards.

Radioactivité : un risque qui diminue sans jamais disparaître

Les radionucléides rejetés dans l’atmosphère par les réacteurs et les piscines de la centrale nucléaire sont au fur et à mesure dilués dans l’air. Les produits rejetés se déposent également au sol, en « taches », ce qui vient appauvrir le « panache » ou nuage lui même.

De plus, l’activité des produits radioactifs diminue dans le temps : pour certains, comme le césium 137 ou le krypton 85, très lentement. Pour d’autres, assez rapidement. Le rythme de décroissance est déterminé par la période radioactive, appelée « demi-vie », de chaque radionucléide. Celle de l’iode 131 est de 8 jours, ce qui signifie qu’au bout de 8 jours l’iode 131 a perdu la moitié de sa radioactivité. On estime qu’il faut dix « demi-vie » pour qu’un radioélément perde la plus grande partie de sa radioactivité, ainsi, pour l’iode 131 au bout de 80 jours il ne reste qu’un millième de la radioactivité initiale.

Ainsi, diluée dans l’air, déposée au sol, à mesure que le temps et la distance augmentent, la dangerosité des produits rejetés s’amoindrit mais ne disparait jamais complètement.

Nuage, masses d’air, quid de la France ?

Les masses d’air faiblement contaminées, devraient atteindre mercredi la France métropolitaine, après avoir parcouru prés de 15 000 km. Mais l’ensemble des informations publiées par les autorités ou associations d’experts restent au conditionnel : en effet, les données utilisables sont encore très rares.

Le rayonnement émis peut être très faible mais le contenu du nuage ne pourra être évalué qu’après son passage. Il est probable que les précipitations au dessus de la mer auront « lavé », ce nuage mais il n’est pas à exclure qu’une infime quantité de particules d’éléments radioactifs dangereux puissent se déposer sur le sol français.

Si tel était le cas, ces particules pourraient poser des problèmes sanitaires. Ceux-ci ne seraient pas forcément avérés au moment du passage mais dureraient dans le temps. Donc, si le nuage déposait des particules de plutonium sur une salade, celle-ci serait dangereuse pour un très long moment.
Statistiquement la probabilité de ce cas de figure est faible. La petite quantité de particules dangereuses au regard de la distance et de la taille du territoire couvert limitent les chances d’être victimes d’une contamination.

Dans l’état actuel de nos connaissances aucune mesure particulière n’est recommandée. Il serait inutile de rester confiné chez soi mercredi ou jeudi.
Nous serons particulièrement vigilants lors du passage du nuage, et si des mesures devaient être prises, nous vous en informerions immédiatement. Des questions, des doutes sur le sens des termes utilisés ? Voir notre page FAQ sur la radioactivité…

Aucune dose ajoutée de radioactivité n’est saine mais les particules qui se déposeront en France devraient être à un niveau suffisamment faible pour ne pas engendrer un risque sanitaire imminent.

Des mesures de la radioactivité seront effectuées, par l’IRSN, l’ACRO et la CRIIRAD. Sur son site, l’IRSN a mis en ligne une modélisation de la dispersion des rejets radioactifs dans l’atmosphère à l’échelle globale.

Suivre le dossier en direct sur le flux Twitter de Greenpeace France

revoir le déroulé des évènements de Fukushima ces dix derniers jours

Tag(s) : #le Japon et le nucléaire
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