Une cérémonie patriotique se déroulera mardi 21 janvier à 15h30 dans le cimetière de la commune de Marsoulas. En effet, le préfet de Région, préfet de Haute-Garonne, Pierre - André Durand viendra procéder à la restitution des travaux relatifs à la fosse commune des martyrs du 10 juin 1944.
Si le monument aux Martyrs, aujourd’hui connu de tous, a été édifié dans les deux années suivant le massacre et inauguré le 9 juin 1946, les sépultures des victimes, dans le cimetière communal, étaient laissées, après le massacre, au bon soin des familles. «Depuis le 12 juin 1944,» explique Jean-Pierre Blanc dans son livre Marsoulas en Comminges*, «les défunts reposaient à même la terre contre le mur du cimetière, recouverts seulement des fleurs apportées occasionnellement.» Le conseil municipal décida d’y remédier et vota les crédits nécessaires «pour la mise en place d’une plaque de marbre qui recouvrirait entièrement la tombe.» Ce fût le marbre bleu de Saint-Béat qui fût choisi et ce monument sur la fosse commune fut inauguré en présence du cardinal Saliège le 6 juin 1948.
Avec le temps, et malgré l’entretien régulier de la municipalité, les noms commencèrent à s’effacer; lors de la 80ème commémoration de juin dernier le Préfet de Région s’émut de la situation et demanda à ce qu’une réhabilitation du monument soit lancée.
Lors de la cérémonie de ce mardi 21 janvier prochain, c’est en présence d’un piquet d’honneur du 3ème RMAT, du directeur de l’ONAC VG 31, des autorités civiles et militaires, des élèves du RPI de Cassagne, Marsoulas et Mazères et des élèves du lycée agricole de Saint-Gaudens, que la tombe sera dévoilée.
La population - au-delà des seuls habitants de la commune - est conviée à participer à cette manifestation. Les associations d’anciens combattants sont invitées avec leur porte-drapeau. Des chants seront interprétés par la chanteuse lyrique Eugénie Berrocq et des textes lus par les élèves.
* « Marsoulas en Comminges Village martyr 10 juin 1944 », éditions Catherine de Coarraze, novembre 2004. Auteurs: Jacques Ducos et Jean-Pierre Blanc.