Animations rurales : l'art du «piquage» de la faux

Pour les 25 ans d'Autrefois le Couserans, à Saint-Girons, on retrouvait André Escaig fidèle au poste dans son atelier de piquage de la faux. Piquer une faux n'est pas donné à tout le monde, ceux qui l'ont fait pourraient le confirmer.

Car il s'agit de ne pas saboter le travail et de ne pas casser le fil de la lame. Un travail de patience et de minutie. Une technique ancestrale afin d'affûter au maximum la lame et pouvoir couper les herbes au plus ras possible. Suivant les régions, on parle de «taper» la faux, ou de la «battre». Dans notre région, il semblerait que le terme de «piquer» la faux soit le plus usité.

Aussi, beaucoup de spectateurs se sont groupés autour du Salisien André : des connaisseurs qui appréciaient le travail et des béotiens questionnant l'artisan de ce dimanche sur son activité.

Depuis 14 ans, sur les 25 années d'existence de ce festival, André Escaig participe à cette manifestation sympathique et très éclectique sur les métiers d'autrefois.

Travailler le fer ou le bois

André a d'autres cordes à son arc avec, en particulier, le travail du bois : racines, pieds de vigne, branches… C'est en forêt qu'il découvre les bois qui seront transformés en canne de berger, en fourche à 2 ou 3 dents ou en bâton de marche ouvragé. Chacun a sa particularité selon les facéties de Dame Nature.

Le patrimoine local n'a pas de secret pour lui non plus. Tous les villages, ou presque, ont eu droit à leur création à base de petits galets du Salat : le lavoir de Rouède, le château de Montespan, l'horloge de Chein-Dessus ou encore la forge de Montastruc. Autres activités prisées par André : la pêche, la pétanque et bientôt les vendanges. De quoi occuper un retraité heureux.