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  • Les cafés et les restaurants ne pourront pas rouvrir après le 11 mai et aucune date n’a été avancée pour cela. / DDM Xavier de Fenoyl
    Les cafés et les restaurants ne pourront pas rouvrir après le 11 mai et aucune date n’a été avancée pour cela. / DDM Xavier de Fenoyl
Publié le  , mis à jour 

Restaurants, hôtels, cafés : en Haute-Garonne, cela représente 22 000 emplois dans 7 000 entreprises. "Si on nous regroupe tous, nous sommes le deuxième employeur derrière Airbus", avance Philippe Belot, le vice-président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), premier syndicat patronal de ce secteur. Celui qui anime la cellule de crise Covid-19 au sein de l’organisation dans le département ne décolère pas après l’intervention du Président de la République lundi et l’annonce de la poursuite de la fermeture des cafés et restaurants au-delà du lundi 11 avril. (Les hôtels, rappelons-le au passage, ont officiellement la possibilité d’ouvrir aujourd’hui mais ne le font pas faute de clients.) "On va vers une casse terrible", pronostique Philippe Belot. Car à la perte de revenus, le représentant de la profession ajoute une liste de filets protecteurs qui, selon lui, s’avèrent tous défaillants.

 

Assureurs en ligne de mire

"On espérait des mesures pour contraindre les assureurs, observe-t-il d’abord. En Allemagne, le gouvernement leur a demandé de participer à l’effort." Les pertes d’exploitation ne sont en effet pas couvertes dans le cas de la pandémie. C’est d’autant plus difficile à digérer pour ces patrons de petites entreprises que, d’après eux, "les assureurs ont réalisé douze milliards de bénéfices" et s’apprêteraient à distribuer des dividendes à leurs actionnaires. Pour Philippe Belot, leur participation serait "une façon de limiter la casse". L’aide de 1 500 € annoncée par le gouvernement aux indépendants, "beaucoup ne la toucheront pas parce qu’ils ne rentrent pas dans les cases". Et s’il "paraît que les choses vont être revues", le vice-président de l’UMIH "attend de voir". Un même grief est formulé à l’encontre du Prêt garanti par l’Etat "qu’il faudra de toute façon rembourser". Quant au chômage partiel, "on nous demande d’avancer les salaires pour être remboursé après. Le 14 mars, j’ai commencé la démarche. Un mois après, je n’ai toujours pas reçu de réponse, déplore Philippe Bélot. Fin avril, sans trésorerie, je ne pourrai pas payer mes salariés. Je pense que l’explosion est proche."

 
J.-N. G.
Tag(s) : #Haute-Garonne, #Commerces, #Hôtellerie
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