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jeudi 23 juin

 

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Eh oui, on est bien vendredi , le temps passe si vite et les journées tellement remplies que le temps d'écriture se restreint chaque jour. Il faut dire qu'hier c'était particulièrement dense.

C'était la première séquence lessive. Et c'est pas rien... Savonner le linge encore, tu le fais tranquille, ça mousse à l'aise, tu frottes sur les tâches , ça, ça roule...mais rincer, tu crois que t'as éliminé tout le savon...tu parles quand tu passes à l'essorage tu te rends compte que c'est de la mousse qui sort...Alors, eh bé...tu rinces encore. T'as intérêt d'avoir un copain pour essorer. Après...t'as parfois des surprises quand tu déroules le tee-shirt... Tu passes du 34 au 38 en quelques secondes !...

Après avoir réglé tous les problèmes logistiques, on a quand même droit à une "récré"...la plage ! Cette après midi on est allé à San Marco: La plage de Marc le pêcheur, mais lui, il ne pêche presque plus alors on n'a pas vu ses poissons. Par contre il nous prépare une soupe pour un de ces soirs. Quand t'as pas goûté, t'appréhendes un peu. Les anciens qui la connaissent disent que c'est super bon, avec les croûtons à l'ail et la rouille. On verra bien.

..Donc San Marco...Trop bien, l'eau super claire, un petit vent léger caresse ta peau. On joue bien avec Damien. Le maître a sorti le flotteur de sa planche à voile et on a fait plein de jeux d'équilibre. Un petit pique nique sous des pins parasol et retour à la plage pour quelques cours de planche...

Je vous dis pas le retour en question: on est tombé dans un piège !!! Le maître nous a choisi un chemin où on a du marcher dans une boue visqueuse...on était tout noirs et quelques uns ont perdus leur tong qui a fait ventouse. Il était mort de rire... et nous dégoûtés!

 

    Il faut rentrer de bonne heure, car on nous attend au "Goéland". On va faire une surprise  au maître. Pour les 10 ans du séjour on lui chante une nouvelle  chanson.

Isabelle a demandé à leur copain Jean Marc qui tient l'hôtel de faire venir la presse. On devrait avoir un article dans Corse Matin !... (Le journaliste viendra nous voir au camping, hier il n'y avait que le photographe). Du coup on est un peu ému quand il a fallu  chanter. On s'en est super bien sorti et ...Tu me croiras, ou pas , ben on a fait pleurer le maître. Tu verras ça quand on rentre.

Jean Marc nous avait fait préparer un apéro dînatoire. On a quand même mangé des pizzas sur le port et puis...des glaces au "Glacier du port". (Les adultes en ont eu des méga grosses...) On s'est régalé, sauf Guillaume qui n'avait plus faim du tout.

Avant de rentrer la maître nous a fait visiter Porto-Vecchio et on est rentré vermoulus aux "Jardins du Golfe". On a pris le temps de se "biafiner" parce que le vent qui caresse est un  traître ! Tu as l'illusion d'avoir un peu frais, tout juste chaud quand il court sur ta peau mouillée et il dissimule sournoisement les effets du soleil qui s'en donne à coeur joie, malgré la crème, l'ombre et /ou les tee-shirts! Alors, nos petits corps fatigués, de marche, de nage et autres sport nautiques, lâchent prises sous les doigts délicats des adultes qui massent nos épaules... Tu pars au lit...ou tu voles ?... Tu ne sais plus très bien, pourtant ce matin tu n'as plus souvenir de l'instant où tu t'es allongé dans le duvet...Copain, pas copain ? ...ça n'a plus d'importance. Doudou calé dans le cou, une musique te berce et envahit tes rêves... "Ca fait dix ans, que les enfants...de Mazères font ce beau voyage, ça fait dix ans que tu t'efffff.....l'île de beauté.... Ca fait d...

 

Quand le maître vérifie les tentes, un grain de sable, sur nos visages apaisés, accroché à nos cils, scintille dans le faisceau de sa lampe. Notre respiration tranquille soulève notre duvet. Il part se coucher tranquille et heureux. Ils vont bien ses petits...

 

Vendredi 24 juin 11

 

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Ce matin, même pas la peine de nous dire de rester dans les tentes. Après notre ballade nocturne à Porto-Vecchio  de la veille, pas moyen d’ouvrir un œil avant 8h, 8h 30…

Tu sais pas trop si c’est pour nous ménager ou si c’est parce que petit à petit, on finit par fatiguer nos accompagnateurs, mais même eux ont traînés ce matin. On dirait bien que curieusement notre petite troupe a été contaminée par le rythme corse… « tranquille, tranquille »... Cette lenteur s’est étirée tout au long du jour et ça nous a permis  de faire quelques mises au point, de philosopher sur l’esprit de groupe, de solidarité, de partage.

    Ces derniers jours t’aurais croisé nos voitures, par les fenêtres ne s’échappaient que des chants, qu’on apprenait en urgence pour la fête d’hier. Depuis aujourd’hui, on discute plus de la vie au camping, de ce qui trouble la bonne organisation et pèse parfois sur notre humeur. Depuis on fait gaffe si un copain a un peu de cafard et le maître nous aide à prendre les bonnes décisions, parce que t’as beau réfléchir, des fois, pensez aux autres avant toi, c’est pas évident… Mais bon, ça c’est notre intimité de groupe, notre petit jardin secret qu’on n’a pas forcément envie de partager avec vous. Par contre, il y a quand même des choses importantes qu’on aime bien vous raconter pour vous rassurer sur notre sort… Par exemple, on s’est rendu compte que quand il y a du vent, …il n’y a plus de moustiques, et ça c’est pas écrit dans les livres. On a lu à l’école que les moustiques, aiment la chaleur et l’humidité…(et les « enfants pinsutes »…ça c’est pas dans les livres !) , mais c’est notre expérience locale qui nous a appris qu’ils n’aiment pas le vent…ou en tout cas, ils ne font pas le poids quand le mistral s’y met. Alors on espère tous avoir du vent jusqu’à la fin du séjour, comme aujourd’hui. En plus dimanche on doit faire encore de la planche à voile, alors ça serait bien. On va aussi faire du canoë.

Mais tout ça reste du vent, toi ce qui t’intéresse, c’est ce qu’on a fait aujourd’hui, eh bien comme je le disais, pas grand-chose. Piscine le matin. Notre maître nageur passe beaucoup de temps avec nos débutants pour qu’ils soient plus à l’aise quand on va à la mer. Ca nous fait marrer de voir comme Emilie ( l’ancienne élève du maître qui nous accompagne vire progressivement du blanc au rouge…) Il n’y a pas que nous qui passons à la biafine !!! Bref ! la virée du jour à la plage a été assez spectaculaire… tu grimpes un col par une route serpentée au-delà de tout ce qu’on voit chez nous ! et puis tu redescends comme une couleuvre nonchalante, ondulant lentement vers la mer…et c’est la Chia (ça se lit Tchaï). Tu te penches un peu par-dessus un muret de pierre et tu plonges ton regard dans une mer qui semble avoir volé toutes les nuances de nos yeux : à la fois le bleu des yeux bleu-vert d’Aymeric, le bleu laiteux de Léa, le doré de ceux de Salomé, le sombre de Guillaume… Le vent fait mousser l’horizon et rapporte des algues sur la plage qui s’enroulent à nos chevilles. Il sèche sur nos joues le sel qui fige nos rires et nos cheveux mêlés.

Il a un peu chaviré le ciel à force, et les nuages sont arrivés. Quand tu sors de l’eau tu frissonnes, mais la sensation de froid ne dure pas : ta peau et déjà sèche et tu es presque surpris de ton maillot mouillé.

Retour au camp, bonne douche chaude et puis… tête reposée sur le coude, tu dessines, les couleurs du jour…c’est la langueur corse qui nous submerge encore, la faim nous fait bailler. Ce soir on décide de chuchoter pour accompagner la fin du jour. Se laisser peu à peu envahir par la nuit qui diffuse une odeur d’eucalyptus et de bœuf bourguignon mêlée. A demain

 

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Dimanche 26 juin

 

Ce matin, on va faire court...

C'est dimanche et des corbeilles sur la table du petit déjeuner débordent de chocolatines et de croissants... Des frais et des moins frais (restes donnés hier soir par le barman du Jardin du Golfe)...et "puis on parle pas la bouche pleine" !... alors il faudra lire dans mes souvenirs de la veille, dans mes rêves de la nuit, tu pioches où tu veux,  parce que là, je suis plus occupé à rattraper la goutte de lait qui chatouille mon menton qu'à épiloguer sur nos activités d'hier devenues quasi routinières....sauf que quand même, hier c'était pas tout à fait pareil...pas de plage, et voyage en commun en car pour l'Ospedale, la montagne. (Il y en avait deux qui étaient vraiment contentes, Nathalie et Isabelle, nos deux chauffeurs,qui passent décidément beaucoup de temps dans les voitures.)

      Donc balade sous les pins, dans les fougères, au bord du barrage de l'Ospédale. Les explications du maître sur la retenue d'eau ronronnent "floutées" dans nos esprits distraits, captivés par le recherche... de fraises des bois !

...Au risque de se perdre, tu pénètres dans les fougères ... le mieux c'est d'en cueillir un maximum pour mettre tout ensemble dans la bouche...comme ça, ça fait comme si tu manges une "vraie" fraise entière ! Mais pour le goût, rien avoir !...

Au bout d'un moment, le maître reprend la main sur le groupe et tu dois rattraper le temps perdu. Pas de bol ! ça monte et il faut accélérer...tu passes de 0 (la mer) à 800m. Après, les pins, les fougères et les fraises des bois, voilà que tu as à moitié les pieds dans l'eau. Sur quelques 100 mètres tu remontes un ruisseau d'eau claire. En fait le défi c'est surtout de ne pas mettre les pieds dans l'eau.

 Un peu plus haut dans une vasque , tu me crois ou pas, le Maître pêche sous nos yeux stupéfiés une petite truite sauvage avec ses mains...j'te jure...avec ses mains. T'es tellement sidéré que tu regardes plus le maître que la petite truite. La "pauvrine" remise à l'eau a un peu de mal à se remettre de ses émotions, mais repart doucement se cacher derrière des galets dans un nuage de vase.

T'arrives en haut, ça donne le vertige, tu te croirais dans un avion. Tu vois tout le golfe de Porto-Vecchio mais là t'hallucine encore. Il connaît vraiment des gens partout en Corse le Maître. En traversant un petit hameau un couple de personnes âgées sort et nous fait visiter une ancienne bergerie retapée. Je me demande si la dame n'est pas un peu sorcière: voyant nos jambes dévorées par les moustiques, la voilà qui nous badigeonne avec un coton trempé de ...vinaigre. Et c'est dingue comme ça soulage, ça pique un peu au début mais après t'es drôlement soulagé. Ca doit être la méthode corse. Nous, on gaspille des fortunes en pharmacie contre les démangeaisons, eux, ils utilisent du vinaigre.

Après cette balade à la fraîche qui a permis de reposer notre épiderme, (mais n'a pas ménagé nos gambettes), tu sombres sans t'en rendre compte dans une torpeur molle au fond de ton fauteuil pendant le retour en car. Certains s'endorment carrément et le discours du maître sur les incendies et autres commentaires sur l'environnement, diffuse  encore une berceuse dont on ne perçoit guère que la mélodie soporifique.

Le repas se passe, les moustiques attaquent...ou pas, ça n'a plus d'importance. On dévore, et puis on s'endort, la transition repas/vaisselle/brossage de dents/couchage a disparu de la mémoire. Sous la tente, un flash dans la figure , comme un éclair, te foudroie, ferme tes yeux tu en  profites pour t'endormir...Et c'est déjà demain...

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Lundi 27 juin

 

Pour en finir avec dimanche, puisque décidément je ne sais pas me taire et que je vous sais accro. de ma littérature ......

....On fait des progrès incroyables à la piscine ! Emilie (la maître nageur), c'est la championne des maîtres nageurs: Aymeric traverse la piscine à la nage tout seul ! Marjorie saute dans l'eau là où elle n'a pas pied ! et tu sais même sauver des gens qui se noie... Vous n'allez plus nous reconnaître...

La métamorphose risque de vous surprendre. Tu sais tout faire, payer les courses avec une CB: "insérer, taper le code, valider, retirer la carte"...facile, t'as qu'à te laisser guider. Cuisiner et se servir de couteaux qui coupent ! Ca craint un peu quant tu t'attaques aux oignons,..c'est terrible l'oignon ! En même temps c'est une super occasion de lâcher un peu prise quand les parents nous manquent un peu sans être moqué par les copains...tu vois ce que je veux dire ?!...

Pour la lessive aussi on est des champions, chacun sa technique, tu t'acharnes (ou pas) sur les tâches , tu rinces abondamment, (je t'ai déjà parlé du problème du rinçage) Pour l'essorage on est plus radicale que le tambour d'une machine. Le soleil ardant qui filtre à travers le feuillage des chênes lièges s'occupe du séchage  Il ne nous reste plus qu'à passer le permis pour être vraiment indépendants. Oh, bien sûr, si tu commences à écouter nos confidences dans les tentes, tu surprendras des conversations où on se dit que tes parents te manquent, ou ton chien, ou, ta sœur, ta ferme...Mais ça en principe c'est confidentiel. Pour l'heure le défi, c'est de faire honneur au maître en respectant les consignes et la confiance qu'il met en nous !...J'ai pas dit que c'était facile !... mais on s'accroche (...et des fois on s'accroche aussi avec le maître ou Isabelle d'ailleurs)...mais pourquoi j'te raconte tout ça moi ?...

 

Donc cet "aprem" on est retourné à San Marco. Planche, Canoé... quelle partie de rigolade... Un peu physique quand même, alors en rentrant on n'est pas retourné à la piscine. On prépare une surprise pour le maître !...

Le soir se profile et avec lui l'appréhension du dîner... SOUPE DE POISSONS  + ROUILLE + CROÜTONS A l'AIL ... eh bé...on s'est régalé ! Ca c'est l'effet corse, tout a un goût différent. En plus l'appétit croit à mesure du séjour et on dévore, même les salades composées et tout... Tu fais des efforts parce que les copains en font tous chacun leur tour... Pas sûr que ça dure en rentrant, mais ici, sur place, l'émulation du groupe te fait faire des choses dont tu ne te serais jamais senti capable. A la maison c'est pas pareil, t'as plus l'empathie des parents, ce  qui fait que parfois t'abuses un peu ...mais après tout, on n'est que des enfants... En fait c'est compliqué: t'as envie d'être grand, mais parfois t'as envie d'être petit... C'est pas clair, mais tu sais bien ce que je veux dire... il parait que c'est pire à l'adolescence...plus complexe comme ils disent...Moi, j'emporte ces réflexions sous mon duvet, je prends de bonnes résolutions pour demain..."ne pas crier sur le camp pour ne pas déranger les voisins...ramasser les papiers par terre...aider les copains dans les tâches ménagères, on ne rapporte que si la situation est dangereuse.... pas de dispu...."

Les tentes respirent à l'unisson au rythme lent du sommeil qui nous a tous surpris. Les rêves prennent le relais et transpercent les toiles:"t'es le roi de la planche à voile, tu voles avec les goélands, tu sautes de falaises dans l'eau bleue turquoise, tu chantes sur une scène de théâtre acclamé par un public ébahi"...(tu rêves quoi !) ...

 

....Il y a des jours où la vie a du talent...

Tag(s) : #Canton de Salies
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