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Montsaunès. La grotte du Pouech: entre spéléo et histoire
  • Jean-Marc Appercé spéléologue et Jean-Pierre Blanc. /DDM.ZG
    Jean-Marc Appercé spéléologue et Jean-Pierre Blanc. /DDM.ZG
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Lors du congrès régional d’Occitanie de spéléologie organisé ce week-end à Saint-Martory par le comité départemental de spéléologie et de descente de canyon de Haute-Garonne, parmi les activités proposées, outre la spectaculaire descente en tyrolienne, il était possible également de découvrir la grotte de Montsaunes.

Une découverte "grand public" qui a séduit une dizaine de personnes. Mais si la majorité avait déjà pratiqué la spéléologie, il n’en était pas de même pour les trois locaux de Cassagne, dont le doyen Jean-Pierre Blanc et les non moins séniors qui l’accompagnaient. Autant dire que la découverte fut de taille, la grotte de Montsaunes n’ayant rien à voir avec le Mas d’Azil ni même celle de Marsoulas ou l’abri d’Aurignac ! Si l’on s’en tient au descriptif – connu par les participants après l’excursion dans la grotte – "la galerie est d’abord assez basse conduisant dans une zone argileuse où coule un ruisseau souterrain en contrebas". Assez basse correspondant à un mètre en moyenne, l’excursion pour les trois explorateurs en herbe fut de courte durée, une vingtaine de mètres à quatre pattes. Mais elle fut très instructive grâce aux explications de Jean-Marc Appercé, spéléologue confirmé.

Pour Jean-Pierre Blanc, pour qui l’histoire de la Résistance en Comminges n’a plus beaucoup de secrets, cette randonnée à la grotte avait un but : celui de confirmer le récit fait par son père, Jean Blanc, qui dans les années de guerre continuait à exercer dans le BTP. Il exploitait entre autres la carrière de pierres de Montsaunes, où est située la fameuse grotte. Qui dit carrière, dit explosifs, et dit matériaux sensibles.

Des caisses avec dessins de tête de mort

Or, "un jour", explique Jean-Pierre Blanc, "mon père reçoit un coup de fil, de ma tante lui expliquant qu’avec Norbert Casteret, l’explorateur de grottes de Saint-Martory, elle était allée visiter la grotte de la carrière et qu’ils avaient été étonnés d’y trouver des caisses avec des dessins de tête de mort, et ils se demandaient ce qu’elles faisaient là. Une fois les explications données et des recommandations de ne surtout pas ébruiter l’information, c’est surtout mon père, craignant que les Allemands – c’était après 42 et le territoire était occupé – n’aient intercepté la communication téléphonique, qui prit peur et dût se cacher pendant une dizaine de jours." Les bons de commande d’explosifs, retrouvés par son fils bien plus tard, attestaient bien que la consommation de dynamite avait été supérieure à la normale… Une explication, sans doute, aux voies ferrées dynamitées du côté de Boussens pendant cette période par les résistants.

Aujourd’hui, plus d’explosifs dans la grotte, mais pour les béotiens comme nos trois Cassagnards, il est recommandé d’y aller avec un guide !

Montsaunès. La Grotte du Pouech : spéléo et dynamite !
Photos Jean-Pierre Blanc
Photos Jean-Pierre Blanc
Photos Jean-Pierre Blanc
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Photos Jean-Pierre Blanc
Photos Jean-Pierre Blanc
Photos Jean-Pierre Blanc
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Photos Jean-Pierre Blanc
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Photos Jean-Pierre Blanc
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Photos Jean-Pierre Blanc

ABONNÉS
  • Le groupe de spéléologues à l’entrée de la grotte de Montsaunes. GDC.ZG
    Le groupe de spéléologues à l’entrée de la grotte de Montsaunes. GDC.ZG
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Lors du Congrès régional d’Occitanie de spéléologie organisé ce week-end à Saint-Martory par le comité départemental de spéléologie et de descente de canyon de Haute-Garonne, parmi les activités proposées, outre la spectaculaire descente en tyrolienne, il était possible également de découvrir la grotte de Montsaunès.

Une découverte "grand public" qui a séduit une dizaine de personnes. Mais si la majorité avait déjà pratiqué la spéléologie, il n’en était pas de même pour les trois locaux de Cassagne, dont le doyen Jean-Pierre Blanc et les non moins seniors qui l’accompagnaient. Autant dire que la découverte fut de taille, la grotte de Montsaunès n’ayant rien à voir avec le Mas d’Azil ni même celle de Marsoulas ou l’abri d’Aurignac ! Si l’on s’en tient au descriptif - connu par les participants après l’excursion dans la grotte - "la galerie est d’abord assez basse conduisant dans une zone argileuse ou coule un ruisseau souterrain en contrebas". Assez basse correspondant à 1 mètre en moyenne, l’excursion pour les trois explorateurs en herbe fut de courte durée, une vingtaine de mètres à quatre pattes. Mais elle fut très instructive grâce aux explications de Jean-Marc Appercé, spéléologue confirmé.

Pour Jean-Pierre Blanc, pour qui l’histoire de la Résistance en Comminges n’a plus beaucoup de secrets, cette randonnée à la grotte avait un but : celui de confirmer le récit fait par son père, Jean Blanc, qui dans les années de guerre, continuait à exercer dans le BTP. Il exploitait entre autre la carrière de pierres de Montsaunès, où est située la fameuse grotte. Qui dit carrière dit explosifs et dit matériaux sensibles. Or "un jour", explique Jean-Pierre Blanc, "mon père reçoit un coup de fil de ma tante lui expliquant qu’avec Norbert Casteret, l’explorateur de grottes de Saint-Martory, elle était aller visiter la grotte de la carrière et qu’ils avaient été étonnés d’y trouver des caisses avec des dessins de tête de mort, et ils se demandaient ce qu’elles faisaient là. Une fois les explications données et des recommandations de ne surtout pas ébruiter l’information, c’est surtout mon père, craignant que les Allemands - c’était après 42 et le territoire était occupé - n’aient intercepté la communication téléphonique, qui prit peur et dut se cacher pendant une dizaine de jours." Les bons de commande d’explosifs, retrouvés par son fils bien plus tard, attestaient bien que la consommation de dynamite avait été supérieure à la normale... Une explication, sans doute, aux voies ferrées dynamitées du côté de Boussens pendant cette période.

Aujourd’hui, plus d’explosifs dans la grotte, mais pour les béotiens comme nos trois Cassagnards, il est recommandé d’y aller avec un guide.

ZG

Tag(s) : #speleologie, #Montsaunes, #Canton de Salies, #comminges, #hautegaronne
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