Mazères - Cassagne - Il n'y aura plus Henry sur les bords de touche

C'est toujours avec émotion les quelques mots que l'on peut prononcer au décès de quelqu'un de proche, d'un ami, d'un collègue apprécié. On ne verra plus Christophe, ou Henri selon comme chacun l'appelait, on ne verra plus Henri Christophe sur le bord des terrains de rugby du Comminges, du Gers ou de l'Ariège: les pages rugby du Comminges, les articles sur Sport31, ses articles toujours bien détaillés et plein de verve et de bonhomie.

Je ne le connaissais que depuis quelques années et on était devenus plus complices ces dernières temps. Entre pétanque et rugby, entre photos et articles que l'on partageait selon les disponibilités de l'un ou de l'autre, je m'étais habituée à le retrouver le dimanche à Bouque de Lens, derrière les talenquères. Il m'expliquait plein de trucs sur le rugby, sa passion, enfin une de ses passions. Parfois j'étais un peu larguée, mais bon c'était lui le spécialiste, moi j'écoutais.

On devait se retrouver avec Laurent Cazabat au Supra National de pétanque à Labarthe Rivière dans une dizaine de jours. Et voilà, c'est fini.

Correspondant de presse.... il y en aurait des choses à dire...

Comme me disait Laurent : "ça c'est un boulot , je vous le laisse..."

Oui. On ne devient pas correspondant de presse pour gagner sa vie! Comme je répondais à Laurent, il vaut mieux même avoir de l'argent devant soi :) ... les déplacements, le temps passé pour sortir au final quelques lignes, ça tient plus du sacerdoce que d'un travail. Mais personne ne nous y oblige, chaun choisit sa vie et sa façon de la vivre.

Le plus difficile, en tout cas quand on débute, ce ne sont pas les sujets que l'on aborde. Cela fait toujours plaisir d'interviewer des gens, d'essayer de mettre en valeur ce qu'ils font, ce qu'ils créent que ce soit des livres, des compétitions sportives ou des idées.

C'est le reste.... Certains sont reconnaissants! certains sont sympas et vous invitent à boire un coup . Hé oui! quand comme moi on fait parfois 100 bornes, et c'était pareil pour Henry, pour faire un reportage de pétanque ou de rugby, boire un café ou une bière sans être obligé de sortir 1€ ou 2, ça fait toujours plaisir. Et puis il y a les indifférents, la plupart. Et puis il y a les casse-couilles.... ceux qui non seulement vont vous faire payer le café, mais en plus vont vous expliquer que l'article n'était pas assez long, pas en couleur, la photo trop petite, qu'on ne parle jamais d'eux, qu'ils vont écrire eux-même l'article parce que les correspondants ou journalistes ils savent pas écrire (si, si!! on me l'a fait aussi!)... etc... etc...

Mais bon, petit à petit, on essaie d'occulter tout ça.

Pour ma part j'ai fait un tri.... les casse-couilles j'essaie de les caser chez un autre correspondant! la plupart du temps ça ne marche pas car c'est rare qu'ils changent de comportement, et alors c'est vrai qu'ils peuvent dire qu'on ne parle jamais d'eux...!

Pour Henry, c'est vrai que c'était la 1ère personne que je cherchais des yeux sur les terrains de rugby. Sur ces terrains, ou, même s'ils sont situés sur la commune que j'habite depuis 33 ans, les "étrangers comme moi"... correspondants de presse ou pas... ne font pas partie du décor...

Des photos d'Henri j'en ai, mais bon, dans le genre petit malheur... toutes les photos depuis 2007 sont perdues... accident de disque dur.... pas très grave. J'en retrouverai sur mes sites. Ca ne fera pas revenir Henry malheureusement.