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Lecture scène ouverte Jeudi 21 février 2019 à 19H30
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Mardi 26 février 2019 à 19H30
 
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Un parcours de chanteuse, une passion

         Françoise MINGOT-TAURAN (pseudonymes : de Pascalin, ou Fanfan, selon les thématiques de récitals), est agrégée de Lettres et docteur en Littérature comparée, mère de trois enfants.

            Née à Bordeaux dans une famille d'armateurs, dragueurs de mine, commerçants et marins, elle arrive à deux ans sur les bords de la Méditerranée, et la mer tant aimée colore ses premiers souvenirs, ainsi que des conflits sociaux de 47 auxquels son père, militant de 36, résistant puis syndicaliste, prend une part active.

            Des premières années bercées par les chants maternels, les réunions festives dans le domaine de sa grand-mère, Pascalin, où la « tribu » familiale se rassemble aux vendanges, elle gardera la nostalgie d'un  paradis perdu. Près du banjo et de la mandoline du père, musicien et interprète réaliste, elle découvre les émotions esthétiques, en même temps que la force du syndicalisme ouvrier, l'amour du peuple.

            Elle suit à Marseille des cours de théâtre et de danse, est attiré par le cirque pour lequel n'existent pas encore des écoles décentralisées. A douze ans, elle met en scène  « Les précieuses ridicules » et en apprend tous les rôles en huit jours. Plus tard, dans sa pédagogie d'enseignante inspirée de Freinet et des méthodes d'éducation active (de Montessori, par exemple), elle intégrera les activités théâtrales et la chanson.

            Mais ses études universitaires vont l'accaparer sans qu'elle se décide à quitter le cocon familial et à suivre sa vocation première.           

            Elle rejoint cependant à seize ans le mouvement « A Coeur Joie » créé et dirigé par César Geoffray, et la chorale d'Aix-en-Provence d'Hélène Guy, participe aux Choralies de Vaison-la-Romaine, chante occasionnellement en solo, continue à écrire des textes de chansons, passion qui l'habite depuis la petite enfance et les premiers radio-crochets et émissions enfantines à la radio. Elle continue à pratiquer le théâtre amateur, s'essaie à la mise en scène.        

            Dans les tumultueuses années soixante, elle suit à l'Université d'Aix-en-Provence les cours de Georges Mounin, linguiste stylisticien qui fit découvrir René Char. Georges Mounin accompagnera et guidera jusqu'au bout son parcours d'universitaire et d'éditrice, il souligne dans ses textes la musicalité et l'encourage à la chanson. C'est l'époque où Jean-Louis Barrault remarque ses poèmes et lui écrit. Des échanges avec Léo Ferré pour un mémoire de musicologie seront déterminants. Elle prend ses premiers cours de guitare avec René Bartoli.   

            Puis elle enseigne dans les Landes, Dunkerque, la Bretagne, collabore à la revue Sorcières, à Chanson de femme, Psychanalyse et féminisme, avant de partir coopérer au Sénégal et au Maroc. Elle participe à Dakar aux émissions télévisuelles de la comédienne haïtienne Jacqueline Scott-Lemoine et de Lucien Lemoine, ami d'Aragon qu'elle rencontrera en France peu après. Elle travaille aux collections de poésie des Nouvelles Editions Africaines, dirigées par son ami l'écrivain haïtien Roger Dorsinville, au sein du groupe très dynamique des artistes de l'exil, dont le grand poète Jean Brière. 

            A son retour, elle crée en 1983 à Bordeaux où elle continue à enseigner, les éditions Wallâda, à vocation libertaire ; une collection se consacre à la parole tsigane. Elle publie aussi sur le Maghreb, et prépare des publications dissidentes de l'écrivain et cinéaste tunisien Mohammed Moncef Métoui, puis peu à peu des ouvrages régionaux, des romans documentaires, histoire contemporaine, nouvelles, poésie et peinture. En poésie, soulignons un ouvrage illustré bilingue de Federico Garcia LORCA (tirage typographique). Récemment publié : Mademoiselle sème l'amour, de Victoria THERAME, dans une collection érotique, thème sur lequel l'éditrice prépare un tour de chant de ses textes inédits.

            Car redevenue provençale d'adoption, elle s'affirme désormais comme auteur et produit en 2003 un premier CD, quinze extraits d'une épopée inédite de 5000 vers écrite à Dakar, transposition mythique de la vie d'une femme contemporaine, sur fond d'histoire des Tsiganes : Waroutcho, « rapsodie hors du commun » selon Pierre Seghers et Maurice Nadeau ; LICK, écrivain et musicien sinto, en compose et interprète avec elle les mélodies ; au violon solo son fils Yogan, jeune virtuose remarqué par Yehudi Menuhin qui soutient l'éditrice dans ses projets. 

            Une centaine d'autres textes récents de Françoise Mingot-Tauran paraissent sous son nom en 2008 chez Wallâda : Impertinences, Chansons à lire, chansons à dire.

            Elle vit depuis peu à  Paris, et commence à chanter des standards autant que ses créations (Café de la Mairie, Lucarne des Ecrivains, Moulin à Café, pianos-bars, restaurants), et en collectif au Théâtre de Ménilmontant, à l'ancien auditorium Saint-Germain)

            Dans l'atelier vocal d'Anne Péko, Roger Pouly, Bernard Tubiana l'accompagnent aujourd'hui au piano.

            Anna Morse est sa complice à l'accordéon, et Nino Gema à la guitare, qui compose pour elle et avec qui elle enregistre. Deux CD produits par Wallâda paraîtront à l'automne 2012, Zone interdite, (Fanfan, Nino Géma, 13 chansons, 2 textes dits) et Rivages d'aquarelle (Nino Géma, 12 chansons, 2 textes dits), direction artistique, arrangements et prise de son Gilles Tinayre.

            D'autres mélodistes qui composent pour elle, Eric Denis, Chantal Gauvrit,  Chantal Grimm, Eric Maiolino, Christine Mahé, Quentin Martel, sont comme elle membres du groupe Ecrivants-chanteurs, association créée et présidée par Chantal Grimm.

            Françoise Mingot-Tauran a intégré en 2010 les ateliers « Stylomaniaques » de Paris et d'Aix-en-Provence qu'anime Claude Lemesle, Président de la SACEM et prestigieux parolier. En 2011, elle rejoint la « tribu » des Amis de Gaston Couté dont elle chante des textes, parfois sur ses propres mélodies.

            Elle envisage de proposer dans les écoles et les médiathèques un atelier ludique ; enfants ou adultes pourront y créer des paroles sur leur propre « petite musique intérieure ». Fiche technique sur demande, à l'adresse électronique des éditions, wallada@free.fr

            Impertinences : Des chansons dont la drôlerie ne fait pas oublier le sérieux. Joyeusement résistantes, insolentes, elles ont la pertinence décalée des vérités pas bonnes à dire... et feront le bonheur de ceux qui content et racontent. Avec un brin de tendresse en prime. Et le souvenir des grands aînés.

Tag(s) : #Porte de la Fontaine Toulouse, #Musique et poésie, #Toulouse
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