Dans le cadre de: "vous pouvez vous balader 1 km autour de chez vous", je vous propose quelques balades selon ou vous habitez...
A Cassagne, selon qu'on est au centre du village ou dans les écarts, ben c'est sûr qu'avec un seul kilomètre on ne peut pas aller dans tous les coins du village.
Quoique... petit exercice de maths qui a occupé quelques internautes ces jours-ci:
A partir d'un point, si on prend un rayon d'1 km autour de ce point, combien de kilomètres pourriez-vous marcher avant d'être à nouveau chez vous? .... réponse ce soir, si des fois vous avez oublié vos cours de géométrie....
Vous avez le choix entre 1 km, 2 kms, 6,28 kms, 7,28 kms, 8,28 kms, 9,28 kms ?....
Donc, Balade!
Pour ceux qui se trouveraient à 1 km de la grotte du Tarté à Cassagne, c'est une balade sympa. Dans les sous-bois du côté du hameau du Tarté.
Je vous mets un article que j'avais écrit pour la Gazette du Comminges en 2018.
Cassagne
Les mystères du monde souterrain
Cette histoire est extraite de la monographie de Joseph Blanc qui fut maire de la commune de 1977 jusqu’en 1988. Passionné par son village, il a retracé les contes et légendes locales, parfois de simples faits divers embellis par le temps, parfois des histoires inexplicables dans les siècles ou elles se déroulaient. Ce sont la plupart du temps des événements à caractère dramatique et inexpliqué.
Il en va ainsi des « Histoires du Monde Souterrain ».
« Comme la plupart des contrées à rochers calcaires, les environs de Cassagne possèdent plusieurs cavernes ou abris naturels : soit dans la vallée du Laouin, les grottes de Marsoulas, du Tarte et de la Teoule, sous les escarpements de l’Arroucaou, le trou de la Crambo, enfin dans les bois de Montaoudech, la Tuto de l’homme mort.
La grotte de Marsoulas, célèbre par ses vestiges préhistoriques, passe aussi d’après une vieille tradition populaire pour avoir été la demeure d’êtres mystérieux, appelés ‘Eras hados », d’où son ancien nom de « Tuto deras hados » (antre des fées).
Les Hados étaient des personnages d’apparence humaine, mais ils présentaient une curieuse particularité d’avoir les pieds palmés. Difficilement visibles car ils sortaient seulement la nuit, ils connaissaient tous les secrets de la nature et possédaient des pouvoirs de magie. A ce titre ils étaient tout spécialement craints et respectés.
Pour s’attirer leurs faveurs, les habitants des alentours apportaient quelquefois des offrandes en nourriture à l’entrée de la grotte, mais nul ne se serait risqué à l’intérieur par peur de déranger les occupants et de subir leurs sortilèges. Cette croyance était si vivace qu’en 1884, lorsque le célèbre archéologue ariègeois Cau Durban se proposa d’entreprendre des fouilles dans la caverne il se heurta à l’opposition du propriétaire qui ne voulait pas risquer de mécontenter ses inquiétants locataires.
Il y eut cependant un homme du Tarte, plus intrépide que les autres, qui résolut d’aller lui-même voir les Hados de plus près. Il se cacha, une nuit, dans les buissons, aux abords de la grotte et après une longue attente il vit sortir une fillette accompagnée de sa mère. Dès qu’elles passèrent près de lui, il saisit prestement l’enfant et l’entraina en courant avec lui vers le Tarté.
Dans sa fuite, il entendait les cris de sa mère, laquelle s’apercevant qu’elle ne pourrait le rattraper lança à l’adresse de sa fille une dernière recommandation : « Cau cap que digues poude dera houeillo bet bern » (surtout ne dévoile pas le secret de la feuille de l’aulne). Intrigué par cette phrase, l’homme, à peine arrivé chez lui barricada portes et fenêtres, puis se mit à interroger la fillette sur le secret de la feuille de l’aulne. Mais alors qu’elle était sur le point de répondre, un coup de vent violent fit ouvrir une fenêtre avec fracas en éteignant les chandelles. La fillette bondit aussitôt vers cette ouverture, et après l’avoir franchie sans difficulté s’échappa dans la nuit noire.
Quelques jours plus tard, un incendie inexplicable consumait entièrement la maison de son trop curieux ravisseur : simple coïncidence ou vengeance des habitants de la grotte ? On ne saura jamais, mais il est certain par contre que depuis lors personne n’a plus cherché à rencontrer les Hados, ni à percer leur secret. »
La photo de la grotte a été prise en 1989, un après l'ouverture du centre de loisirs Es Pinquireneus de l'APEAI (Association de Parents d'Elèves et Animations Intercommunales).
Amusez-vous à vous y reconnaître....
Aujourd'hui , perso, je ne saurais pas y retourner seule.
La grotte s'ouvre sur la vallée du Laouin, c'est à dire que , peut-être depuis les champs en bordure du Laouin, si l'entrée n'est pas obstruée par les arbres ou les herbes, vous pourrez la voir en hauteur, à l'aplomb du plateau du Tarté. Mais pour s'y rendre, le mieux c'est de trouver un autochtone qui veuille bien vous y amener. Ou alors si vous avez un peu de temps.... vous partez depuis le hameau du Tarté dans les sous-bois et essayez de trouver le sentier qui mène à la grotte. Faut l'y savoir! comme ils disent... Car en fait vous allez marcher sur le dôme de la grotte et il faut trouver un sentier qui redescend jusqu'à l'entrée....
En tout cas même si vous dépassez un peu le temps de la sortie, je ne pense pas que la maréchaussée viendra vous chercher là-bas!