Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Herran - Saleich Jacques Fontas présente son livre sur le maquis Bidon V
  • Jacques Fontas et son ouvrage "Le maquis Bidon V et l’attaque allemande du 11 août 1944." DDMZG
Publié le 
Écouter cet article
PoweredbyETX Studio
00:00/02:29

Présent au marché de Noël de Saleich, l’Arbasien Jacques Fontas présentait son livre sur le maquis de la Baderque, hameau de la commune d’Herran ; un livre écrit de façon collective avec les membres de l’association Mémoire de l’Arbas.

Ce livre retrace l’attaque de la division Das Reich le 11 août 1944 contre le maquis de la Baderque. Le matin du 11, une colonne de 1 500 hommes environ, SS et Mongols, engageait le combat contre le maquis. Il s’en suivra des pertes importantes : 52 tués et 62 blessés pour les Allemands, 5 tués (4 militaires et un civil) pour le maquis. Les habitants s’étaient réfugiés dans leur forêt d’où ils ne pouvaient qu’observer les pillages et incendies de leurs habitations.

"J’ai consulté des archives publiques mais aussi privées des familles, des maquisards, des personnes qui avaient des correspondances, des documents relatifs à cette tragique période", explique Jacques Fontas. "J’ai collecté des informations sur les quatre maquisards qui sont morts ainsi que sur le civil, et j’ai fait la biographie de ces personnes. J’ai relaté également le contexte de l’époque, l’occupation allemande, l’attaque elle-même, qui étaient les soldats et ce qu’ils ont fait, l’incendie de la Baderque avec le pillage".

L’auteur parle également dans l’ouvrage des conséquences dramatiques pour la population avec des témoignages de maquisards écrits par eux-mêmes, des documents inédits, comme ceux d’Antonin Gomez à Salies qui était un maquisard d’origine espagnole et dont les Mémoires sont restées dans la famille.

Pourquoi le maquis se dénommait-il Bidon V (cinq) ? "Ils ont donné ce nom-là, car il correspond à une étape dans une route saharienne entre Oran et le Niger dans les années 20. Pour traverser un désert il faut des étapes avec du carburant et de l’eau, et ils appelaient ça des "bidons" ; il y avait 16 "bidons" et le plus important était le Bidon 5. Et un des maquisards qui a fondé ce maquis, connaissait Bidon V et lorsqu’il est arrivé dans ces lieux à la Baderque il a dit : "C’est comme à Bidon V", c’était très calme, il n’y avait pas de radio, d’électricité et cette appellation est restée".

C’est un maquis qui a duré très peu de temps, de juin à août 1944, il comprenait une centaine d’hommes. Il était constitué de plusieurs groupes : des Espagnols, des anarchistes, le maquis de Salies avec le docteur Linzau et le nœud principal c’était la RAP, le pétrole de Saint-Marcet et de Peyrouzet : "Ce sont eux qui étaient à l’origine, parce qu’ils détournaient les produits pétroliers pour la Résistance, à l’insu des Allemands. Mais ils ont été grillés et ensuite ils ont créé ce maquis pour se protéger."

Pour se procurer l'ouvrage contacter la maison des associations, place du Biasc 31160 Arbas.

Tag(s) : #Arbas, #herran, #Résistance, #Comminges, #Haute-Garonne
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :