Salies-du-Salat. La nouvelle station d’épuration fonctionne

Un soulagement pour les élus, les habitants et les associations et syndicats locaux œuvrant sur la qualité de l’eau et de l’environnement. Il faut dire que la précédente station en bordure du Salat, et donc en zone inondable, datait de 1963, et était devenue vétuste, dangereuse à exploiter, et n’était plus en capacité de traiter correctement les eaux usées de la commune.

Après la mise en demeure à la commune, en 2009, du préfet de la Haute-Garonne, sur la non-conformité, au titre de la directive européenne conduisant à la restriction de l’urbanisation sur toute la commune, après les diverses études et le choix du terrain adéquat, les travaux ont commencé en novembre 2021 et se sont terminés au mois de mai 2024.

Sur un plan technique, le choix des élus de la Commission d’appel d’offre s’est porté sur une filière dont le stockage et la déshydratation des boues issues de l’épuration, sont réalisés dans des lits plantés de roseaux concentrés autour du bassin d’aération. La filière complète accepte un débit de pointe en temps de pluie de 100 m3/h. La station est prévue et dimensionnée pour une capacité de 2 000 équivalents habitants. Cette solution technique permet à la fois des facilités d’exploitation et une meilleure intégration dans le paysage.

A noter toutefois que le réseau des eaux pluviales sur Salies-du-Salat est complexe et qu’il faudra attendre encore quelques années avant que tout rentre dans l’ordre. Le réseau représente 12 km de canalisations enterrées et 5.3 km de réseaux aériens (fossés) exploités par les services de Réseau 31. Plusieurs cours d’eau traversant le centre-ville de la commune ont été canalisés : le Goutas, le Million, l’Argelès; ces cours d’eau relèvent de la compétence Gemapi, gérée par la commune et le syndicat de Rivière.

Comme l’ont fait remarquer les divers intervenants de Réseau 31, de l’Agence de l’eau Adour Garonne et du département de la Haute Garonne cette opération n’aurait pu être réalisée sans les financements de chacune de ces structures, à hauteur de 54% pour Réseau 31, 26 % pour l’Agence de l’Eau et 20% pour le Département, sur un montant total de 2 250 000 € HT.

"A souligner également que la commune n’a pas déboursé un euro pour la réalisation de cet ouvrage qui est le fruit de la mutualisation urbain/rural chère à Réseau 31", comme le notera Claire Vougny, vice-présidente de Réseau 31. Maire de la commune de Labarthe-Rivière, Claire Vougny est attentive à cette mutualisation, "car de petites communes rurales ne pourraient assurer elles-mêmes ces financements". Cette réalisation va permettre, comme l’ont souligné tour à tour le maire Jean-Pierre Duprat, la conseillère départementale Roselyne Artigues et Claire Vougny, de débloquer des permis de construire et ainsi revitaliser le territoire.

> Plus d’informations : reseau31.fr.