Le jumelage franco-allemand entre Salies-du-Salat et Philippsthal continue et en cette première semaine d’octobre, c’était une délégation de 14 membres qui est venue à la rencontre des Français. Parmi eux les "anciens" de ce jumelage tels Klaus-Dieter, Guenter et Gudrun Sachse, Hannelore et Petra, maire de la commune voisine de Vacha. Parmi les nouveaux, Jan, journaliste de Hersfelder Zeitung et, côté français, le maire de Moncaup Daniel Weissber qui a rejoint le groupe.
La charte de jumelage a été signée le 14 juillet 1974 entre les maires des deux villes : Félix Dessens et Jakob Prior. Depuis 51 ans le jumelage de Salies avec la commune allemande de Philippsthal perdure. Les échanges au cours de cette période auront permis, entre autres, aux deux communautés, de vivre en novembre 1989 la chute du Mur et la réunification des deux Allemagne en 90. En effet Philippsthal se situe dans la Hesse (qui a été rattachée à l’Allemagne de l’Ouest) et était frontalière avec la commune de Vacha (rattachée à l’Allemagne de l’Est) ; sur le pont qui franchit la rivière Werra entre les deux communes, a été construit le Mur (1 961), empêchant toute communication entre les habitants.
Côté allemand ce voyage était placé sous le thème du ciel symbole de "la place de la paix où de celle d'où vient un danger," souligne Gudrun Sachse. "Le danger c’est ce qu’on entend chaque jour, les drones qui survolent maintenant aussi les pays d’Europe et qui sont vraiment une menace. Nous ne voulons plus de guerre, mais il faut être attentif."
Les deux délégations ont profité de ce séjour pour honorer la mémoire d’un des membres actifs de ce jumelage tragiquement disparu en septembre 2024 ; l’espace vert à côté de l’église de Salies-du-Salat a reçu le nom de "jardin Andreas Nennsteil".
Au-delà des cérémonies officielles présidées par Gudrum Sachse côté allemand et Christian Raynaud côté français, de nombreuses visites et sorties se sont déroulées, notamment la soirée au centre du SDIS de Salies. Le club de golf a également proposé des initiations avec le moniteur Matthieu Rodellar. Mais le tourisme avait sa part avec une escapade à la grotte du Mas d’Azil et dans le Couserans, Saint-Gaudens et le Comminges, Lourdes et son sanctuaire et Toulouse avec la Cité de l’Espace, sans oublier les invitations des particuliers. Cette venue en France aura permis de découvrir à Salies la villa Milady, en lieu et place de l’ancien Hôtel Central de Norbert Freche. Une grande partie des activités s’y sont déroulées en toute sympathie.