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Discours de Colette Havaux lors du vernissage de l'exposition Regards Croisés:

 

Merci  à vous tous, à tous vos regards qui m’apportent la force de croire en moi, et de continuer de réfléchir sur la route de l’art et de la spiritualité.

La vie est un état de création permanente avec sa régularité journalière, avec ses quatre saisons et avec ses imprévus qui nous bousculent et nous forcent à la création.

L’être humain, comme un équilibriste sur le métronome du temps qui passe, doit maîtriser l’imprévu.

C’est d’ailleurs l’imprévu qui le force  à la création.

Le chemin de l’art comme celui de l’écriture est bouleversé ou enrichi au travers des découvertes scientifiques.

L’histoire de l’art du siècle présent est fascinante, non seulement en fonction des artistes à travers le monde, mais aussi des matériaux et des techniques qu’ils mettent en œuvre.

Depuis l’apparition des collages cubistes en 1912, tout matériaux, est en théorie bon pour l’artiste, même, si  personnellement je me contente pour le moment de l’approche traditionnelle, huile ou acrylique sur toile.

Je visite les expositions, et suis allée à l’abbaye d’Escaladieu voir celle d’Andy Warholl pour mieux saisir son parcours, voir une exposition permet de mieux globaliser l’artiste et le comprendre.

On y trouve des procédés outrés, des matériaux bizarres, des instruments insolites, qui me stimulent, m’informent, me divertissent ou me provoquent.

Si je reste attachée à la peinture et au chevalet, c’est à l’image du compromis, je m’inscris entre tradition et modernisme, les limites de la surface plane et du rectangle stimulent ma création artistique au lieu de la paralyser.

L’artiste est une sorte de magicien, et, même si il y a de violents conflits dans les arts visuels, j’ai instinctivement besoin d’ordre et de tradition.

Le peintre fixe des images fugitives entrevues dans un voyage au milieu des printemps oubliés pour qu’elles se remettent à vivre pour l’éternité.

La peinture vit dans deux mondes différent : le monde spirituel et le monde physique en un seul et même temps.

C’est réussi, si cela vous procure une sensation agréable.

Une pensée émue à Claire Pâques, mon professeur de peinture au lycée. Que j’ai rencontrée à 10 ans.

Et merci à mes professeurs Bernadette  Gasson-Betuing, Igor Bertrand,  aux conseils avisés de Jean-Claude Ancet, Patrick Bareille, Pierre Van Crayenest, à l’aide et au soutien d’Annie Havart, de Christine Frédéric.

A Pierre mon mari, mon guide, mon père Joseph, qui à travers  la force de son amour m’aide à croire en moi,  à me fortifier pour oser exprimer une introspection souvent refoulée, difficile  à révéler.

Merci aussi à vous tous, qui par votre présence et votre intérêt, me renforcez au milieu de toutes mes interrogations.  

Je vous aime.

 

Explications des divers tableaux:

 

exposer, c’est ouvrir la porte du grenier plein d’images que nous avons en nous, les partager avec les autres, c’est entrer dans le monde d’un silence profond, celui de l’autre.

 

1-   Regard sur l’Arbas vu à travers un saule sur les berges, ce saule existe à Mane et vous comprendrez que ses longues branches vous font entrez dans son regard filtré.

 

2-   Le champ du jardin s’élargit, l’eau, la barque, les lumières du printemps quand tout pousse.

 

3-   Le château au sommet de la tête du monde, est celui de l’élévation dans la pureté, avec les contrastes clairs et obscurs et les escaliers à gravir.

 

4-   La lune rousse est une méditation plus terrestre, calme,  regarder les vibrations telluriques, écouter la vie comme le bouddha qui essaie de comprendre.

 

5-   Ouverture sur le monde, une image d’accueil plus christique, aimez vous les uns les autres.

 

6-   Synthétisation d’une ville futuriste au bord de l’eau, avec des buildings rouges, ou les hommes logeront de plus en plus nombreux, un satellite au sommet et toutes les reliances pour communiquer. Images de la communication, des portables, l’instantané permanent.

 

7-   Une ville au bord de l’eau synthétisée par l’abstraction chromatique.

 

8-   La montagne, l’eau et le mystère, la nuit se met en marche, des lumières blanches fugaces…. La dame blanche ?

 

9-   La colombe survole le monde, celui de la liberté, quand le monde est en soi et qu’on l’aime.

 

10-  La solitude est nécessaire, les multiples personnages fusionnent en nous, agir, penser, écouter, attendre, réfléchir, sentir, vibrer et aimer.

 

11-  Le dragster nous emmène à toute allure dans l’univers du « Tout et maintenant »

 

12-  Le milieu de l’été quand la couleur éclabousse et que la joie juteuse éclate pleine de sève.

 

13-     Le milieu de l’hiver , la neige repose sur les palmiers endormis.

 

14-  Les trois lumières, comme les trois rois mages viennent de la nuit,  ce sont l’or pur de la richesse, l’encens qui relie le ciel et la terre avec ses parfums envoûtants qui montent en volutes,  et la myrrhe de l’amour.

 

15-     L’ombre dans l’eau quand tout s’irise et que chante les couleurs.

 

16-     Les pivoines se croisent aux glaïeuls. 

 

17-     Un bouquet d’iris qui partage les fleurs du jardin.

 

18-     Le pont sur l’eau vive ou le flou du rêve éveillé.

 

19- Les premières fleurs roses du printemps d’un arbre qui trompe l’oeil, et, qui devient si grand, si gros en nous ouvrant ses branches.

 

21-  Christophe Colomb, quand le monde s’est élargi, les bateaux pleins d’or, ouverture rouge par la force, conquête dans le sang.

 

22- Venise ou l’eau est rouge d’amour et les gondoles glissent.

 

23- Au bord de la rivière qui coule, on voit s’envoler les pétales des pêchers en fleurs.

 

24-  Un clown qui cintrait le monde dans un manteau de perroquet, il s’appelait Sol et distribuait du soleil dans le cœur des hommes.

 

25-     L’éléphant des Indes, quand la trompe jaillit des feuillages.

 

26- Les Pyrénées roses au crépuscule quand le soleil s’endort.

 

27-  L’Athanor ou le Creuset de l’Alchimiste place l’homme devant sa force ou sa faiblesse, créer, maîtriser le chaos des choses et des idées. Y arrive t’il ?

 

28-  Un voilier voyage au fond de la nuit violette,   moments propices aux mystères  et à l’écoute intérieure.

 

29-     Du fond des abysses, à travers l’eau regarder le monde.

 

30- La chaise du temps qui passe, comme l’usure du temps qui s’effiloche  lentement jusqu’à la transparence.

 

31-     Regards sur la montagne ourlée d’une huile épaisse comme un vitrail.

 

32-     Chromatisme et mouvements, agir avec plaisir.

 

33-  La pieuvre bâtit sa maison et n’attaque que si on la blesse. Intelligente, évoluée comme le dauphin.

 

34-     Eventail de couleurs jouant entre la pieuvre et le paon.

 

Tag(s) : #Musique et poésie
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