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Roquefort sur Garonne (31) - Brunette, Cheyenne, Rustine...
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Roquefort sur Garonne (31) - Brunette, Cheyenne, Rustine...
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Roquefort sur Garonne (31) - Brunette, Cheyenne, Rustine...
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Veille de Noël à la ferme Bacque-Benazet de Roquefort sur Garonne. Côté cuisine, Denise Benazet et sa mère Gabrielle s'affairent avec la confection des bûches de Noël. Mais du côté de l'étable, les vaches sagement rentrées, attendent, comme le raconte la légende, les douze coups de minuit pour chuchoter entre elles. Respectons la légende: interdiction d'écouter si on ne veut pas entendre un animal annoncer sa mort prochaine... (ce n'est qu'une légende...)

De grands yeux en amande, curieux, des regards langoureux, des robes brunes, rousses ou tachetées, pas loin de quatre quintaux chacune, elles vivent à Roquefort sur Garonne.
Toute l'année par beau temps elles se prélassent dans les champs attenant à la ferme Bacque-Benazet, mais en cet hiver aux gelées matinales fréquentes, elles restent au chaud dans l'étable et se font servir largement en foin par Denise et Gabrielle.
Cette ferme est une des dernières exploitations agricoles du canton de Salies du Salat à avoir quelques vaches laitières "à l'ancienne".
Denise Benazet, exploitante, explique: " la ferme a toujours été dans la famille et au départ mes parents ne faisaient que le lait. Actuellement avec mon mari Paul, nous avons une douzaine de vaches laitières mais que nous gardons surtout pour les veaux. J'ai arrêté de vendre le lait il y a deux ans. Je vais continuer un peu quelques années avant la retraite. Nous avons également des limousines et des broutards sur la commune de Montclar".
Et bien sûr ce sont des vaches qui ont toutes un prénom: Cheyenne, Mignonne, Anaïs, Algue, Brunette, Rustine, Marguerite, Mina, Tipiti, Chouchou, Mignonnette et Minette. On peut se demander si les vaches répondent à leur prénom: "eh oui!", dit Denise. " Anaïs par exemple elle n'y voit pas bien et donc elle répond au son de la voix. Et elle arrive, elle attrape le passage et elle monte, parfois elle se cogne au poteau, elle se remet sur le droit chemin et elle passe."
Des vaches que l'on soigne et dont on s'occupe comme les membres de la famille. "A l'époque," continue Denise, "aux veaux qui naissaient et qui n'étaient pas trop en forme, ma mère leur donnait du café! Le vétérinaire rouspétait, mais bon! ça le requinquait!"
Qu'en est'il de l'avenir pour les jeunes qui voudraient s'installer? Une question qui laisse Denise plus que dubitative: "c'est trop compliqué maintenant. Il faut se remettre aux normes, il y a des conditions drastiques. Il y a 30 ans avec 15 ou 20 vaches on gagnait mieux sa vie que maintenant avec 100. Aujourd'hui c'est catastrophique. Ce qu'il faudrait surtout c'est que l'on arrête de nous enquiquiner et qu'on nous laisse travailler. On passe plus de temps aux paperasses qu'au travail, c'est bon pour décourager toutes les bonnes volontés."
Et si l'on pouvait croire qu'un ingrédient au moins ne manquerait pas, ce n'est pas le cas: "ce matin j'ai dû aller tirer un demi-verre de lait pour faire ma buche", plaisante Denise. "Et je ne peux traire que Cheyenne! les autres, habituées à la trayeuse, ne se laissent pas trop faire!"

Tag(s) : #Canton de Salies, #Comminges, #Agriculture
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