Article dans la Gazette du Comminges du 25/03/2020
La solidarité a joué à fond lors de la collecte de sang de ce lundi à Salies du Salat. Dès 14 heures une trentaine de personnes était présente, respectant les gestes barrières avec une distance de 2 mètres entre chaque. Des personnes venues d’un peu partout du Comminges, les pompiers de Cazères, le frère et la sœur de Cassagne dont c’était un premier don, les salisiens, etc…
Pour Rémi Barbaresco, président de l’association salisienne, cette participation fait chaud au cœur, de même que le fait que la municipalité ait accepté de mettre à disposition leur salle. « Si », comme il l’explique, «le choix des salles est avant tout conditionné par des contraintes de délais entre les collectes, en cette période de pandémie du Covid-19, certaines municipalités ne souhaitaient pas s’exposer outre mesure et ont refusé. Mais également, dans certains cas, les associations de donneurs de sang ne pouvaient réunir suffisamment de bénévoles pour accueillir les médecins et les donneurs. »
Le délai entre deux dons du sang est de minimum 8 semaines pour les femmes et 6 semaines pour les hommes.
Y a t’il des besoins supérieurs du fait de la pandémie ?
« Non, pas forcément », explique Rémi Barbaresco. « Par contre il y a moins de donneurs lors des collectes, les gens sortent moins par peur ou par ignorance pensant qu’il ne faut pas donner son sang pendant cette période. C’est sûr que quelqu’un qui a les symptômes du COVID ne sera pas accepté. Mais le besoin est toujours le même. Il y a toujours autant besoin de poches de sang car avec le nombre d’annulations des collectes qui se faisaient au sein des entreprises, des campus universitaires et dans les villages qui ont tout cloisonné, il y a globalement moins de dons et le stock baisse en France ».
Sur les dispositions prises, tous ont des masques, les espacements sont respectés, tout est désinfecté entre chaque patient. 5 infirmières et 3 médecins de l’EFS (Etablissement Français du Sang) étaient mobilisés.
« Au niveau de l’association », poursuit Rémi Barbaresco, « on a protégé nos anciens et fait venir uniquement les bénévoles qui ont moins de 70 ans. Le temps d’attente va être un peu plus long car les collations seront données une par une au lieu d’être collectives. Nous avons atteint les 77 donneurs. »