Le technicien forestier, garant de la régénération de la forêt
Michel Bénit est technicien forestier à l'Office national des forêts. Sa mission du jour : le martelage. Une étape cruciale pour choisir les arbres à abattre et optimiser la régénération de la forêt. Reportage dans la forêt domaniale de Somail (34).
Cet article a été publié dans Actu-Environnement Le Mensuel n°392
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"Comme la plupart des forestiers, c'est avant tout un métier de passionnés. Il faut être autonome, on est souvent seul, moi j'aime ça. Le calme, la tranquillité, je suis dans mon élément…", confie Michel Bénit. Néanmoins, aujourd'hui, la mission qui est présentée dans ce reportage vidéo s'effectue en équipe. Il s'agit du martelage des arbres qui vont être abattus. C'est une activité récurrente pour Michel Bénit mais d'autres actions rendent son métier très diversifié : la plantation et le choix des espèces en fonction du terrain, la restauration de zones humides, l'aménagement des espaces de loisirs…
Quiz métier de technicien forestier avec Jean-Luc Arvieu, responsable de l'unité territoriale montagne de l'ONF, au centre forestier de Combesalat.
Quels sont les diplômes requis pour exercer ?
Les recrutements se faisaient par un concours externe. Aujoud'hui les recrutements à l'ONF s'effectuent très majoritairement sous statut privé (CDI, CDD, ou sous le régime de l'alternance). Les embauches interviennent à l'issue de la publication d'offres d'emploi par l'ONF, ou à la suite de candidatures spontanées.
Les diplômes demandés sont de niveau bac minimum. La plupart ont un niveau BTS (BTSA Gestion Forestière, Gestion et Protection de la Nature, Technico-Commercial…).
Il existe aussi des recrutements internes parmi les ouvriers forestiers de l'ONF
Quelles sont les qualités requises ?
De bonnes capacités physiques, de l'organisation et de l'autonomie, l'esprit d'équipe et des qualités relationnelles.
Quelles sont les différentes missions du technicien forestier ?
Il est responsable d'un triage (de 1 000 ha à 2 000 ha environ) au sein duquel il est au plus près de la gestion forestière. Il participe à l'élaboration du document d'aménagement de la forêt (plan de gestion établi pour quinze à vingt ans). Il programme et suit les travaux sylvicoles et routiers, marque les coupes en équipe, assure le suivi des exploitations. Il a des fonctions de surveillance (contre les incendies, de veille sanitaire…) et de police de l'environnement. Il peut avoir des activités plus spécialisées comme guide de chasse, animateur nature, référent bois façonnés…
Il est l'interlocuteur privilégié des acteurs locaux, maires et associations.
Le métier peut être très différent selon la région : zone périurbaine, plaine ou montagne, littoral.
Quelle est l'évolution de carrière possible ?
Le technicien forestier à l'ONF peut évoluer par un concours interne vers des fonctions de responsable d'unité territoriale ou des fonctions spécialisées, comme par exemple la réalisation des plans de gestion (aménagements forestiers).
Quel est le salaire généralement constaté ?
Le salaire brut varie de 1 600 à 2 200 € mensuel.
En quoi est-ce un métier d'avenir ?
À l'heure où l'environnement et le changement climatique sont au cœur des préoccupations, la forêt est un atout et un enjeu évident pour la société. Le régime forestier donne à la forêt publique un objectif de multifonctionnalité :
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la production de bois pour répondre à nos besoins pour l'ameublement, la construction ou encore le bois énergie ;
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la protection des milieux, des sols, de l'eau et de l'air en réduisant les risques de l'érosion en montagne et sur le littoral, les inondations, la pollution… ;
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la protection des espèces, le stockage du carbone, la préservation de la biodiversité ;
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l'accueil du public.