l'essentiel: Encouragés par Napoléon III qui les subventionnait, les lavoirs sont les témoins d’un passé révolu. Dans le Comminges, ils sont autant d’œuvres qui se visitent.
Comme partout avant que l’adduction d’eau courante soit généralisée – sur le territoire ce fut aux alentours des années 1937-1941 – les femmes allaient chercher l’eau aux puits ou aux fontaines. Pour la lessive il y avait les cours d’eau avec aux abords de ceux-ci, des lavoirs aménagés. Lorsqu’un ruisseau ne traversait pas le village, les lavoirs étaient alimentés par des sources ou des puits.
À Montespan, le village compte quatre lavoirs. Leur originalité est d’être protégés par une toiture à 4 pentes en chêne, soutenue par 12 piliers en bois. Des réalisations provenant certainement du même artisan. Les bassins sont en pierre de taille. Celui de Saint-André se trouve aux abords du cimetière et de la chapelle du même nom, et celui de la Moulaque est situé entre le bourg et le stade de football. Deux autres existent : l’un au hameau de Léoudary et un quatrième au Couquet au cap de Mourens. Des lavoirs assez éloignés du village, ce qui laisse imaginer le travail des femmes devant laver le linge ! Depuis deux ans, le maire, Marie-Christine Llorens, propose une animation sur une reconstitution du travail des lavandières avec l’association locale des Diables Bruns.
Une autre commune ou l’on peut admirer des lavoirs c’est à Urau : "la commune compte deux lavoirs", explique l’ancien maire Jean-Louis Plé, "dont un petit au quartier d’Urale. Il a été restauré, car même s’il avait un faible intérêt architectural, les habitants du hameau s’en occupaient, y mettaient des fleurs. Par contre celui du village a un intérêt patrimonial certain car il est constitué de pierres taillées imposantes. Le lavoir fait office d’abreuvoir également." C’est une belle restauration qui mérite le détour ; l’eau y circule à nouveau, provenant de deux sources en amont.
À Cassagne, un beau lavoir alimenté par une source est en cours de réhabilitation. "Il faut l’y savoir", comme disent les habitants du coin. Une fois au village, prendre la route d’Escoulis, puis un embranchement vers les hameaux de Saouis et de la Rouaude. On découvre ce beau lavoir sur le côté gauche de la route.
Ces trois communes de l’ancien canton de Salies et leurs lavoirs sont accessibles facilement en voiture.