Alors que des habitants de Salies-du-Salat s’activent pour maintenir une vie sociale, dynamique et animée dans la cité thermale, l’agence de la Caisse d’Epargne du centre-ville ferme ! À compter du 1er octobre prochain.
Salies, une ville dotée d’une quarantaine d’associations très actives, dotée également de foyers sociaux, Ehpad, centre de rééducation, de commerces… qui à eux seuls regroupent plus de 400 emplois, une ville pour laquelle les élus se battent afin de redynamiser les thermes et proposer des activités attractives à une population allant bien au-delà de la commune ; Salies voit donc un service disparaître.
Pourquoi ? Une phrase lapidaire explicative : "Ces dernières années, les impératifs liés au respect des nouvelles réglementations et aux changements des comportements des clients, ont transformé les conditions de fonctionnement des agences bancaires."
Les transactions se font en ligne ; certes, à condition que les connexions suivent ce qui est loin d’être le cas sur tout le territoire, et que les clients soient en capacité de maîtriser l’informatique. C’est, comme le déplorent les habitants, tel Bernard P., "une triste nouvelle pour moi et pour beaucoup d’autres. Comment feront ceux qui n’ont pas les moyens de se déplacer ?"
Ce qui est triste, c’est que cette rumeur qui enflait depuis des mois avant que ne tombe le couperet de la fermeture n’ait pas engendré un semblant de négociations avec la direction de la banque. Les élus commentent : "Malheureusement, nous n’avons aucune prise sur le privé. Déjà, c’est compliqué de conserver les services publics."
La plupart des comptes seront transférés sur Cazères, d’autres à Saint-Girons ou ailleurs. Un risque de plus de voir des habitants prendre l’habitude de faire leurs courses dans ces villes voisines bien plus attractives commercialement que Salies. Sans compter sur certains des habitants de la communauté de communes Cagire Garonne Salat qui iront directement rejoindre les chefs-lieux voisins.
À quoi cela sert-il de demander aux municipalités de monter des dossiers "bourgs-centres" si ces mêmes bourgs ne sont plus demain en capacité de répondre aux besoins de leurs administrés ?