Cassagne - Aménagement des berges du Salat et biodiversité

Dans le dernier bulletin municipal de Cassagne (n° 76), les habitants ont pu se familiariser avec des termes peu utilisés dans la vie courante, particulièrement en matière de dispositifs de "dévalaison ichtyocompatible" sur le cours du Salat.

Des dispositifs qui ont suscité des travaux sur la rivière, dans le quartier de Bouque de Lens, ainsi que des interrogations de la part des administrés. Fort heureusement l’AAPPMA a donné des explications exhaustives quant aux raisons de ces aménagements. Tout d’abord une explication de texte : "l’objectif en matière de dévalaison est double : il s’agit, d’une part, de permettre le passage du poisson vers l’aval de l’obstacle et, d’autre part, de minimiser sa mortalité lors du processus de franchissement." Quant au terme "ichtyocompatibles" il signifie que la conception du dispositif doit être en adéquation avec le milieu aquatique ambiant.

Pourquoi ces travaux ? Ils font suite à la réhabilitation de la centrale hydroélectrique dite "de Cassagne", située à Bouque de Lens. En effet un arrêté préfectoral du 19 juillet 2022 autorise la société "Les Centrales Associées" à utiliser l’énergie du Salat pour produire de l’électricité jusqu’au 19 juillet 2052. "Les installations nécessaires pour y parvenir", explique l’AAPPMA, "barrages, digues, seuils, vannes, grilles, turbines, portent atteinte à la continuité écologique." Afin de limiter les conséquences négatives pour les organismes aquatiques, en particulier anguilles et saumons, pour les prochaines années, les propriétaires de l’usine de Cassagne doivent modifier leurs installations avant fin 2022. C’est l’explication des travaux en cours.

"Des batardeaux (barrages destinés à la retenue d’eau provisoire en un lieu donné sur une surface donnée) permettent de mettre en assec les zones de travaux", poursuit le représentant de l’association de pêche. "Le 30 août dernier, une pêche de sauvetage a permis de capturer environ 500 poissons confinés dans les poches d’eau résiduelles. Ils ont été relâchés dans les eaux vives du Salat, à l’aval de la digue de l’usine."

Une action qui, malheureusement, constatent les pêcheurs, ne réglera pas tous les problèmes dont celui de la succession d’usines hydroélectriques sur le cours des rivières.

Toutefois, les propriétaires de ces usines sont tenus de verser des compensations pour les dommages causés malgré tout aux milieux aquatiques.