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Mazères sur Salat - Le Mot du Maire

Mes chères concitoyennes, mes chers concitoyens,

" L’affirmation de la paix est le plus grand des combats" assurait Jean Jaurès. Cette citation résonne avec force alors que l’année 2022 est durablement marquée par la guerre en Ukraine. Après 7 mois d’affrontements l’invasion russe s’enlise, laissant derrière elle son flot de victimes civiles, de crimes de guerre et les conséquences économiques qui impactent l’ensemble des pays. C’est le moment de faire entendre nos exigences en faveur de la paix, du climat, du respect de la planète, du désarmement nucléaire, de la justice sociale. La guerre en Ukraine et plus largement les 37 conflits en cours dans le monde ne sont pas sans conséquences pour les peuples. La course aux armements y compris nucléaire atteint 2100 milliards de dollars par an.

Dans le même temps 795 millions d’individus souffrent de la faim dont 154,8 millions d’enfants. D’après le programme alimentaire mondial 1 enfant de moins de 5 ans meurt toutes les 11 secondes dans le monde. Cela représente plus de 3 millions d’enfants morts chaque année.

Quelles sont les priorités dans les dépenses des États ?

Il faut que la France, l’Union Européenne agissent pour une solution diplomatique, seule issue pour mettre un terme aux souffrances humaines qu’engendre la guerre et écarter le risque d’utilisation d’armes de destruction massive et d’armes nucléaires. Le danger est celui d’une extension du conflit qui peut déboucher sur une nouvelle guerre mondiale.

Le conflit engendre une très grave crise économique : l’inflation est à 5,8 % sur un an : les prix de l’alimentation, des fruits, des légumes explosent, les augmentations des matières premières ont comme répercussion une hausse des produits de plus de 30% sur le bois, le fer, l’aluminium, les appareils ménagers, les produits manufacturés vêtements et autres. La crise énergétique est là et ses effets se font sentir pour nos concitoyens, pour les collectivités locales et les entreprises qui sont confrontées à la hausse de l’essence, du gaz, de l’électricité, du bois et du fioul.

Si de nombreux éléments conjoncturels expliquent l’explosion des prix de l’énergie, tel que la guerre en Ukraine, les faibles réserves de gaz, les travaux de maintenance des gazoducs du Nord de l’Europe, l’arrêt de la moitié de nos centrales nucléaires, la vérité est ailleurs. C’est la dérégulation et la libéralisation du marché de l’électricité et du gaz qui nous conduisent à cette crise énergétique.

Le gouvernement français a pu parer à l’urgence avec le bouclier tarifaire qui a coûté 24 milliards d’euros au total dont 8 milliards à EDF. Ce dispositif ne peut pas s’inscrire dans la durée ; son arrêt conduira à une très forte augmentation des prix. Pendant ce temps, les grandes sociétés électriques continuent de spéculer, engrangent des bénéfices records, versent des énormes dividendes à leurs actionnaires.

La Première Ministre annonce une hausse de 15 à 20% début 2023 pour les tarifs régulés. Par ailleurs il faut en finir avec le marché européen de l’énergie; il est urgent de recréer un service public de l’énergie capable de développer un mix énergétique qui comprend le nucléaire, l’hydraulique, l’éolien et le solaire pour réussir la transition énergétique.

Les collectivités locales ne doivent pas et ne peuvent pas payer les conséquences de l’ouverture au marché des biens publics essentiels comme l’électricité et le gaz. Le choix des communes qui est fait : maintenir et améliorer les services publics qui sont mis en œuvre au quotidien dans l’intérêt des habitants.

La responsabilité en incombe aux gouvernements successifs qui ont décidé de contraindre les collectivités à des appels d’offres pour acheter l’électricité et le gaz sur les marchés.

Les collectivités locales n’ont pas attendu les appels du gouvernement Borne pour investir dans la transition énergétique. L’isolation thermique des bâtiments, des logements, l’éclairage public sont une priorité pour faire des économies d’énergie dans le souci de préservation de notre planète.

Comment poursuivre nos investissements avec des finances locales mises à mal ? Le Conseil Municipal travaille à la réduction des dépenses énergétiques dans un souci économique et écologique. Les factures vont augmenter du seul et unique fait de la spéculation boursière.

Les élus veulent un changement de modèle : l’accès pour les collectivités au tarif régulé, sortir le gaz et l’électricité du marché et fixer le prix en fonction de la réalité des coûts de production par EDF, bloquer le tarif réglementé, reconnaître l’électricité et le gaz comme biens de premières nécessité. L’énergie est un bien commun vital, seul le service public peut permettre le droit d’accès à tous.

Nous sommes confrontés à de grands défis pour l’avenir de l’humanité : la paix dans le monde, la justice sociale, le changement climatique, nourrir les peuples sur la planète, la transition énergétique et l’accès au droit pour l’eau, l’énergie, le logement, l’éducation pour tous. L’engagement individuel et collectif est une urgence pour gagner !

Bien à vous !

Le Maire, Jean-Claude Dougnac

1er octobre 2022

Tag(s) : #Mazeres sur Salat, #Comminges, #Haute-Garonne
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