Le Dojo du Laurier est un nouveau lieu consacré aux arts et à la culture japonaise, dans un petit village au pied des Pyrénées, dans le Comminges, sur la commune de Castelbiague (Haute-Garonne). Sa construction a débuté en 2020. Les dernières finitions ont eu lieu il y a quelques mois. Dans le jardin, 40 cerisiers fleurs du Japon et 10 érables japonais ont déjà été plantés.
Ce Dojo a été créé par Bernard Bleyer et Marette Renaudin, spécifiquement pour les pratiques japonaises : l'Aïkido, l'Ikebana, la Méditation et le Kyudo. Nous souhaitons par la suite, promouvoir la culture et les rencontres artistiques dans le Comminges en organisant également des expositions, concerts ponctuels et stages d'autres pratiques en accord avec le lieu.
L’association Le Dojo du Laurier a été créée pour aider à sa construction et son entretien.
Inauguration
Lundi 1er Mai 2023
Déroulement de la journée
Toute la journée : Exposition/vente Calligraphies de Kôhô Kurihara Céramiques de Rizü Takahashi
8h - 9h : Séance de méditation tibétaine
10h – 10h30 : Démonstration de Kinomichi
10h30 – 11h15 : Démonstration de Kyûdo
11h15 – 12h : Démonstration d’Ikebana
12h – 13h : Concert de SAWADA Harugin (Shamisen)
***
Apportez votre pique-nique pour midi
***
14h – 15h : Spectacle de Danse Libre Malkovsky
avec la participation du guitariste Pierre-Louis Orhant
15h – 16h : Concert du groupe vocal Ragadoc
16h – 17h : Démonstration d’Aïkido
17h – 18h 30 : Concert de Ravi Prasad (Chant Indien) puis trio avec Ragadoc et Sawada Harugin
18h30 : Apéritif / buffet offert
Concerts
SAWADA Harugin (Shamisen)
Après des études de guitare classique avec le Maître espagnol Alberto PONCE, Sylvain DIONY a rencontré le Japon en 1999, ce qui a déterminé une grande passion pour le shamisen (luth japonais à 3 cordes présent dans toutes les formes musicales de ce pays).
Pendant 10 ans, étude du style Minyô au shamisen et au chant avec Kudo Shôsen puis il devient disciple du Maître SAWADA Katsuharu.
Depuis 2015, il est titulaire du NATORI, reconnaissance par la famille SAWADA, statut de Sensei avec attribution d’un nom japonais : SAWADA Harugin(澤田春吟).
En 2016, avec son maître, il remporte le concours de Kanagi (Tsugaru), en ensemble.
On a pu l’entendre dans les grandes salles au Japon : SUNTORY HALL, ASAKUSA KOKAIDO, YAMAHA HALL de Tokyo mais aussi en France : au MUSEE GUIMET, à la MAISON DE LA CULTURE DU JAPON à PARIS et dans de nombreux festivals : Tulle, Uzès, Vannes, Bourges, Nantes, Montmagny (Canada), Lausanne (Suisse), Alger, dans des répertoires traditionnels et ouverts au monde..
A été filmé par la NHK pour l’émission El Mundo diffusée en 2013.
A créé l’Ensemble YOZAKURA qui pendant 10 ans à fait connaître le style Minyô en Occident.
Avec Katsura CREASION (Shakuhachi) forme le duo Satsuki, et fait partie de la distribution de l’Opéra PADRE qui sera créé en 2024 à l’opéra de Toulon, musique de Kanako ABE.
Ravi Prasad est né au Kérala, Inde du Sud. Diplômé du Central Carnatic College of Madras, il contribue à faire connaître le chant dévotionnel dit "carnatique" en Europe, lorsqu’il arrive en France en 1985 pour l’ année de l’ Inde.
Il entre alors en contact avec d'autres courants musicaux comme le jazz, l'électroacoustique, le flamenco, puis musiques classique et baroque.
Il crée les Polyphonies indiennes en 1992, et
développe une pédagogie de la voix originale qu’il met au service aussi bien de professionnels que d’ amateurs.
Grand improvisateur, il aime le « Son » sans discrimination…
Le Groupe Vocal Ragadoc, ce sont une douzaine de chanteuses et chanteurs qui swinguent et groovent sur des Chants et Scats du Monde: reprises et compositions, arrangements originaux et improvisations, onomatopées et écritures poétiques, ensembles vocaux et chants percussifs, polyphonies traditionnelles et contemporaines.
Inde, Amériques, France, Afrique, les suds sont convoqués a cappella pour un répertoire qui invite à la danse, au mouvement, incluant aussi le public pour des Circle Songs de l'instant."
Pour cette journée, plusieurs calligraphies seront exposées dans le Dojo et proposées à la vente.
Tomomi Kurihara (de son nom d’artiste Kôhô Kurihara) est née en 1964, à Kitakyushu (île de Kyûshû au sud du Japon). Élevée au sein d’une famille de l’élite artistique, elle est sensibilisée à la beauté esthétique de la calligraphie japonaise dès son plus jeune âge. En 1984, elle suit les enseignements du grand maître Mori Shikyo et décide de se consacrer pleinement à la "Voie de l’écriture". A vingt-six ans, elle est nommée grand maître de shodô (Shihan). Depuis 2004, elle suit le cours du grand maître Chihara Soen.
En 2011, elle ouvre son institut Waraku, à Kitakyushu, où elle accueille aujourd’hui plus de deux cents élèves âgés de 4 à 88 ans. Depuis 2001, elle participe à de nombreuses expositions au Japon, mais également en Europe (Pays-Bas, Belgique, Italie, France, Espagne...).
En Novembre 2022, elle revient à Toulouse pour participer à la semaine du Japon en Occitanie, où elle expose ses nouvelles créations, et réalise plusieurs démonstrations.
Rizü Takahashi, artiste céramiste japonais installé en France depuis quelques années,
est aussi Maître de thé. Très naturellement, ses céramiques, à la fois inspirées de la
tradition japonaise et d’une grande modernité, sont reliées à la cérémonie du thé.
La philosophie zen est pour lui une seconde nature qu’il transmet avec bonheur aux
étudiants qui choisissent de suivre son enseignement.
Rizü Takahashi est en 1941 à Hiroshima. A 18 ans, il étudie la céramique et la
cérémonie du thé auprès du « Trésor vivant » Jyuemon Kato. Quatre ans moine dans
un temple de Tokyo, il intègre la philosophie zen auprès du grand Maître Wayu Eda. Il
travaillera quelques années dans l’écriture de scénarios et s’immergera aussi dans le
théâtre d’avant-garde et le théâtre traditionnel No. A 40 ans, il laisse tout pour la
céramique en se retirant avec son Maître dans les montagnes de Nagano. Plus tard,
il exercera son art sur une montagne de Mizunami, région de Mino, pays des potiers.
En se mariant avec une artiste française, il s’installe dans le sud de la France en 2004.
Il y construit son atelier, son pavillon de thé et un four anagama. Chaleureusement
entouré de ses élèves, il poursuit aujourd’hui ses créations en mélangeant la tradition
japonaise et le contemporain.
Rizü Takahashi impressionne fortement par la paix et le silence qui se dégage de ses
créations cuites au bois dans son four anagama.
Totalement hors du temps, ses céramiques pourraient sortir d’une fouille
archéologique avec des poteries japonaises de 13000 ans, ou venir d’un lointain futur
non encore inventé. Ses créations offrent ainsi un instant d’éternité.
Pour cette journée, plusieurs céramiques de l’artiste seront présentées dans le dojo et le jardin, et proposées à la vente.
Photos de Jérémie Logeay
Les Démonstrations
Aikido
Bernard Bleyer, 7ème Dan Aikikai Tokyo
http://www.aikido-toulouse.com/
Qui œuvre aux harmonies et aux lois de la nature, art de la paix et non point martial.
L’ Aikido est né au Japon.
Il nous invite à faire l’expérience qu’une autre solution à l’attaque et à la défense
pourrait être mis en œuvre.
Le génie visionnaire de son créateur, Ueshiba Morihe, par les techniques qu’il a élaborées sur la base des vieux arts martiaux japonais, nous dit que l’énergie qui se déploie dans l’Univers est une énergie d’harmonie et d’amour.
La pratique consiste à faire l’expérience dans son propre corps, dans son rapport aux autres et à la nature de cette harmonie.
Kyudo
Bernard Bleyer, groupe Fubokan de France
http://www.kyudo-toulouse.com/
Qui par l’ouverture d’un arc, tire sa flèche au cœur de notre âme.
L’archer aime l’Arc et son monde, sans aucune raison particulière, il est heureux de tirer, de répéter les gestes justes.
Il goûte comme personne ce moment mystérieux, inexplicable, déroutant : l’instant du lâcher.
Alors il s’y donne de tout son cœur avec audace. Il suffit d’avoir l’intuition qu’il y a là, quelque chose, là dans le cœur de l’arc et qu’il s’agit de s’y conformer sans rien en attendre.
Ikebana
Art floral japonais
Marette Renaudin, Grand Maître de l’école Senshin-ikenobo du Japon. Directrice de l’Ecole d’Ikebana de Toulouse.
http://www.ikebana-toulouse.com/
Qui nous ouvre au langage des fleurs et à leur raison.
L’Ikebana est plus qu'un art floral, il s'agit de marier les fleurs entre elles dans le respect et la connaissance de la nature.
Kinomichi
Christian Bleyer, 7ème Dan DNBK
Le Kinomichi a été créé en 1979 par Maître Masamichi NORO. C' est une pratique corporelle émergente de l' Aïkido . L’harmonie préexiste, il convient de la retrouver.
Il s' ensuit une série de mouvements lents ou rapides, précis, exécutés à deux ou à plusieurs. Dans une fine dialectique de la rencontre, la méthode vise à se construire en construisant l' autre. L' étude est progressive par niveaux d'initiation. L' étirement, le contact, l' ouverture,
l' expansion dans la spirale sont les cadres de référence. Calme, écoute et accueil définissent le climat.
Danse Libre Malkovsky
Cylène Bleyer
https://danselibretoulouse.wordpress.com/
Qui fait chanter nos vagues, notre vent, la terre sous nos pieds et le ciel grand ouvert.
Dans le sillage d’Isadora Duncan, «la Danse Libre» est un courant créé au début du XX siècle. Basé sur le mouvement naturel, il marque le début de la danse contemporaine. Inspiré par le rythme vivant en osmose avec la nature, ce travail corporel est basé sur la respiration, l’oscillation naturelle de la colonne vertébrale, l’élan, le déséquilibre et l’écoute de la musique. La Danse Libre selon François Malkovsky (1889-1982), libère le corps de ses tensions, développe la réceptivité et la fluidité du geste.
Une séance sera proposé en ouverture de la journée
Le Bön est une tradition spirituelle tibétaine plurimillénaire. C’est une voie vers l’éveil qui propose une diversité de pratiques de grand soutien dans la vie quotidienne. La méditation est une activité pour éliminer la torpeur, l’agitation et libérer la paresse. Elle manifeste spontanément l’utilité de la vérité, la bonté, l’harmonie, la beauté.
Selon l’enseignement de Tenzin Wangyal Rinpoché / Ligmincha FranceAssociation le Dojo du Laurier