Le Pygargue à queue blanche est, comme son nom l’indique, reconnaissable à la couleur de ses plumes caudales, ainsi qu’à son imposant bec jaune. C’est l’un des plus grands oiseaux de la planète avec une envergure pouvant atteindre les 2,50 mètres.
Victime du braconnage, de la pollution, du déclin des zones humides et du dérangement humain, cet aigle piscivore a officiellement disparu de notre pays en 1959 avant de s’y reproduire de nouveau à partir de 2015. Désormais présente toute l’année sur le territoire, la population française est rejointe en hiver par d’autres individus fuyant le froid de l’Europe du Nord.
La survie des pygargues dans l’Hexagone demeure toutefois menacée avec seulement 5 couples nicheurs recensés. L’espèce bénéficie d’un Plan national d’action animé par la LPO et des réintroductions sont effectuées à partir d’élevage en captivité.
Morzine, une jeune femelle récemment relâchée dans ce cadre a été retrouvée fin février en Isère, tuée par balle. Le tireur a été identifié. La LPO a porté plainte et attend des sanctions à la hauteur des enjeux de conservation de ce rapace rarissime.