l'essentiel« Nous ne pouvons pas refaire l’histoire, nous ne devons pas l’oublier, mais dans l’époque actuelle nous devons nous servir de cette amitié et de la force qu’elle procure pour continuer à aller de l’avant en restant unis » : tel est l’objectif du jumelage franco-allemand entre Salies-du-Salat et Philippsthal.
L’accueil et la réception des Français à Philippsthal lors du 50e anniversaire du jumelage avec Salies-du-Salat ont témoigné de l’importance accordée à cet évènement. La charte du jumelage a été signée 30 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1974. Ce jour-là un grand pas en avant dans la réconciliation des deux pays avait été fait. Ce n’était pas chose aisée que de mettre de côté, pour les Français, tout le ressentiment, les blessures qu’avait laissé cette guerre. 1974, c’était aussi, côté allemand, le milieu de ces années de séparation des deux Allemagne, la RDA (République démocratique allemande) et la RFA (République fédérale d’Allemagne). Une période très dure pour le peuple qui ne prendra fin qu’en novembre 1989.
Une période dont se souviennent les habitants de Philippsthal puisque la frontière imposée passait dans le village.
Les discours des élus et des membres du comité de jumelage français et allemand ont mis l’accent sur la nécessité de pérenniser ces échanges.
Ce fut le cas pour Gudrun Sachse, présidente du jumelage, Torsten Warnecke, administrateur du district de Hersfeld-Rotenburg, les députées du Land Tanja Hartdegen et Stefanie Klee, les maires de la commune et des communes jumelées de Krayenberggemeinde et Vacha (ex-RDA), le président des associations de la commune, ainsi que des habitants amis du jumelage.
Frank Chevalier, président du comité français, Christian Reynaud, trésorier et Jean-Pierre Blanc, secrétaire y répondirent du côté salisien.
Échange de cadeaux entre Michaël Orthlieb du centre de secours de Salies et le commandant de Philippsthal.Z.G - DDM
Torsten Warnecke, administrateur du district de Hersfeld-Rotenburg et qui représente la région du Land de la Hesse l’exprimera dans son discours : « Il n’était pas acquis que l’Allemagne serait réintégrée dans la communauté des pays (civilisés) après la Seconde Guerre mondiale. Et il n’était pas évident que les horreurs, la dévastation et la destruction provoquées par le régime nazi allemand en Europe et dans le monde recevraient une réponse généreuse et amicale après la fin de la Seconde Guerre mondiale. C’est pourquoi nous devons avoir en particulier une grande gratitude à la France, qui a rendu possible le rapprochement et la réunification de l’Allemagne ».
Jean-Pierre Blanc et Christian Reynaud insistèrent également sur l’objectif pacifique de ce jumelage : « Le jumelage entre Philippsthal et Salies-du-Salat n’a peut-être été qu’une goutte d’eau dans le processus de réconciliation et d’amitié entre nos deux pays ; il a eu toutefois le mérite d’y avoir participé et de montrer la voie aux plus sceptiques de nos compatriotes » .
Les festivités ont duré quatre journées et soirées avec visite de la caserne des pompiers, réception au pont symbolique de Vacha et dans la ville, kermesse avec les enfants, repas, messe œcuménique, concerts avec le chœur d’hommes et la formation de cuivres de la mine de potasse Kali, diaporamas, visites à Bad Hersfeld et au château de la Wartbourg à Eisenach en Thuringe, etc.
Le rendez-vous est donné en 2025 à Salies-du-Salat.
Un défi a été lancé : celui de parvenir à parler allemand pour les Salisiens et français pour les Philippsthaler.
Mais également celui de continuer à accroître le nombre des participants au jumelage.