Marseille teste une approche naturelle contre la prolifération des rats

C'est une expérimentation d'un genre particulier qui se déroule dans quelques parcs et jardins de la Ville de Marseille. Envahis par des rats, tellement présents que les habitants n'osent plus s'y aventurer, ces parcs vont bénéficier d'une nouvelle approche pour lutter contre le rongeur.

La mairie a fait le choix d'une solution non invasive, plus naturelle que l'usage de produits chimiques, puisqu'il s'agit d'utiliser un des prédateurs du rat, le furet. Le furet est le nom donné au putois, domestiqué justement en vue de s'occuper du rat. Une méthode ancienne déjà utilisée par les Romains, puis sur les bateaux au XIXe siècle.

Une technique remise au goût du jour par quelques rares sociétés en France, à l'instar de Raynal Environnement, et qui consiste à installer des filets sur tout un périmètre pour piéger les rats. Les furets sont ensuite introduits dans les galeries dans lesquelles s'abritent les rats, ce qui les fait fuir. Une fois piégés, les rongeurs sont récupérés et euthanasiés. Regarder le reportage vidéo.

L'approche étant basée sur le bon vouloir du furet, elle n'est pas intensive et s'adapte aux animaux : phases d'activité de trente minutes au maximum, température clémente (pas plus de 25 °C), surveillance constante par l'expert pour éviter que les furets ne s'introduisent dans des canalisations… Il faut donc de véritables spécialistes pour travailler avec ces animaux.

En termes d'efficacité, la Ville de Marseille ne peut pas encore témoigner des résultats, mais selon l'entreprise prestataire qui exerce déjà depuis plusieurs années, entre 50 et 80 rats peuvent être capturés en une journée sur certains sites. Un tableau de chasse qui doit être accompagné d'autres mesures, comme la lutte contre les dépôts sauvages de détritus, la collecte régulière des déchets, le déploiement de poubelles hermétiques… tout ce qui évite de laisser de la nourriture à la portée des rats.