Saint-Martory -Il manque un élève : une classe menacée de fermeture

La mobilisation était de taille en ce lundi soir devant l’école de Saint-Martory en Comminges. Il faut dire que l’enjeu est au cœur des préoccupations de la population: l’avenir de l’école, car chacun sait que si fermer une classe est une décision rapide, la rouvrir est souvent un parcours du combattant. Aussi, pourquoi la fermer? comme le fait remarquer le maire Raoul Raspeau: "d’autant plus que des enfants inscrits cette année à la crèche vont assurer la relève et qu’un projet de lotissement est en cours. 79 enfants ont été comptabilisés, il en faudrait 80 selon l’Education Nationale."

Mais, même si pour le député Joël Aviragnet, présent devant l’école aux côtés de la population, rien n’est joué, parents d’élèves, enseignants et élus préfèrent prendre les devants. "La fermeture d’un poste va handicaper l’école, car nous ne pourrons pas accueillir les toutes petites sections de maternelle. Qui va en pâtir? les parents en priorité", s’insurge le maire. Il faut savoir également que l’école de Saint-Martory accueille les enfants des villages voisins de Laffite-Toupière et Arnaud Guilhem, avec de plus les services attachés tels la cantine scolaire et l’ALAE, deux communes dont les maires, écharpes en bandoulière, étaient présents pour soutenir la manifestation.

"Ce que j’entends dire" poursuit Raoul Raspeau, "c’est que s’il y a une fermeture de poste qui s’annonce pour la rentrée comme prévu, c’est - et je voudrais l’éviter - qu’il y ait des trains arrêtés, car c’est ce qui risque d’arriver. Les parents d’élèves vont manifester et arrêter des trains; c’est une action difficile à mettre en place, mais c’est faisable (l’école située sur la D 117 est attenante au passage à niveau de la ligne Toulouse - Irun)."

Pour le député qui se bat contre les fermetures d’école, "rien n’est définitif pour le moment. car d’autres évaluations du nombre d’enfants auront lieu en juin et en dernier recours en septembre. Pour ma part je prend rendez-vous début mai avec l’inspecteur d’Académie afin de défendre chaque école du territoire. Ici, il manque un élève et il y a un lotissement en projet de construction, donc je reste optimiste pour l’avenir de l’école de Saint-Martory." De quoi rassurer les parents d’élèves qui attendent impatiemment les décisions de l’Académie.

Z.G.