Urau: Anima Silva : Le souffle de la forêt

"Je suis en retard dit l’agneau blanc…." Un rendez-vous peut-être ? Celui avec l’univers de Bruno Wagner, un univers fantasmagorique, quelque part dans les forêts autour d’Urau, des forêts denses, touffues, ou les fougères et les arbres cachent une vie sauvage, quasiment primitive, peuplées d’êtres diaphanes et de peintures "préhistoriques". En fait, tout n’est qu’apparences et suggestions. Chacun y trouvera ce qu’il a envie d’y voir.

"Touche-à-tout de l’image", comme il se définit, graphiste, photographe plasticien et créateur de dispositifs de projections intervenant dans la scénographie de spectacles vivants, Bruno Wagner est avant tout un créateur. Depuis 1994, il a réalisé une cinquantaine d’expositions et installations en France et en Europe ainsi que quelques films, il a participé à de nombreux spectacles, utilisant la vidéo-projection sous toutes ses formes, inventant et fabriquant les images diffusées. Fondateur et directeur du festival "Les Urauquoises" de 2007 à 2017, en 2021, il crée Walkyrie Éditions, à Urau, au moulin de Cabiroun.

Difficile à dénicher dans son antre reculé le long du Riouaris, il photographie, filme, compose et rêve. Ce sont ses rêves oniriques, emplis de poésie que l’on retrouve dans son dernier moyen métrage "Le souffle de la forêt : Anima Silva". Les volutes d’une fumée de cigarette, ou celles qui s’échappent des vapeurs d’alcool, se transforment en scènes bucoliques pour certains avec un festival d’animaux, chevreuils, moutons, martres, sangliers, vaches… Pour d’autres ce sera la juxtaposition de la réalité et du rêve, d’un monde où la mort, les morts rejoignent le temps d’un souffle l’univers du vivant. Des silhouettes de femmes, que l’on pourrait prendre pour des nymphes sorties d’un tableau de Botticelli, mais que Bruno est allé chercher plus loin encore, sortes d’Eves des premiers âges.

La musique envoûtante sous le couvert des arbres est juste dérangée par les grelots du troubadour, arpentant son univers féerique. Un film qui ravira les amateurs de fantastique, mais aussi ceux curieux des forêts et des grottes du massif de l’Arbas.

> Diffusion dimanche 20 avril à la salle des fêtes d’Urau à 17h. Participation libre.