Mazères-sur-Salat - Musée du Papier : 31 ans d’existence

Un retour sur les terres industrielles de Mazères-sur-Salat pour Malika Bordes-Boudellal, muséographe, qui en 1994, lors des 100 ans de l’usine Riz Lacroix, avait été sollicitée pour aménager un musée.

Aujourd’hui grâce à la volonté des municipalités successives et à l’action des bénévoles, ce musée est toujours entretenu et visité. Une constatation que la muséographe a fait avec plaisir, car cette spécialiste à la renommée nationale et internationale a arpenté pas mal de communes où malheureusement, faute d’entretien, d’investissements ou d’intérêt, les petits musées ont disparu.

Accueillie par les bénévoles de l’association qui se posaient la question de "comment faire pour pérenniser ce musée et les collections qu’il contient ?", Malika Bordes-Boudellal a apporté ses conseils et recommandé les points principaux à envisager pour le futur. Plus intéressée par la mémoire ouvrière des anciens salariés, par leur savoir-faire que par le patrimoine lui-même, elle a recommandé une recherche sous forme d’interviewes, vidéos, photos... des témoignages oraux ou écrits des travailleurs du lieu. Aussi l’association va-t-elle, dans les prochains mois, tenter de mobiliser les personnes ayant fréquenté l’usine, même s’il s’agit de descendants d’ouvriers et ouvrières. Le risque étant que, si cela n’est pas fait, les futurs utilisateurs du musée n’auront plus les clés, les explications aux machines, aux objets qui y sont entreposés.

Toutefois la mémoire architecturale est également importante pour ce bâtiment Art déco, d’autant plus que, 100 ans après l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes qui marqua son apogée, l’Art déco est à l’honneur tout au long de l’année 2025 aux quatre coins de la France, mais aussi en Belgique et aux États-Unis. Le bâtiment, dont le Hall Riz Lacroix, est une œuvre architecturale du style Art déco réalisée par l’architecte toulousain Paul Lambert en 1937.

à ne pas oublier également la mémoire socio-économique et l’impact que l’usine a eu sur tout le territoire entre 1894 et 2002, un bassin d’emplois qui représentait près d’un millier de salariés au début du siècle dernier.

Pour ceux qui souhaitent s’associer à la préservation de musée, l’association leur est ouverte.

> Renseignements auprès de la mairie : 05 61 97 48 22.