Où, quand, qui, comment, combien... On vous dit tout sur la primaire à gauche qui aura lieu en janvier 2017.
Si en 2006, la primaire socialiste avait été réservée aux seuls adhérents du PS, le parti a décidé de déléguer le choix de son candidat à l’élection présidentielle de 2012 à l’ensemble des sympathisants de gauche. Ainsi, tous les citoyens français inscrits sur les listes électorales avant le 31 décembre 2010 ont pu voter. Il suffisait de s’acquitter d’une participation au frais d’organisation de 1 euro minimum et de signer une charte d’adhésion aux valeurs de la gauche.
Tous les mineurs qui avaient 18 ans au moment de la présidentielle, ainsi que les mineurs membres du PS ou du MJS et les citoyens étrangers membres du PS ou du MJS ont également pu voter à condition de s’inscrire avant le 13 juillet. Des modalités de votes spécifiques ont été retenues pour les Français résidant à l’étranger.
Depuis, la droite a repris ces modalités à son compte pour l’organisation de sa primaire 2016 : signature d’une charte de valeurs communes et règlement d’une participation de 2 euros.
Quid de la primaire à gauche qui devrait se tenir les 22 et 29 janvier 2017 ? Voici tout ce qu’il faut savoir :
Pour voter, il faut soit être Français inscrit sur les listes électorales, soit avoir 18 ans avant l’élection présidentielle de 2017, soit -pour les mineurs ou les étrangers- être adhérents aux partis ou organisations de jeunesse des partis organisateurs.
8000 bureaux de vote seront déployés sur toute la France et seront ouverts de 9h à 19h.
Les électeurs devront payer 1€ par tour et signer une charte.
Environ 2 millions d’électeurs sont attendus.
En savoir plus sur http://www.evous.fr/Primaires-Socialistes-Comment-voter-
Primaire à gauche 2017 : Les candidats PS
Après des primaires citoyennes en octobre 2011, une "primaire à gauche" sera organisée en janvier 2017, dans le but de choisir un candidat unique en vue de la présidentielle qui se tiendra au printemps suivant.
S’il ne s’est pas montré totalement opposé à l’idée d’une primaire à gauche, François Hollande souhaitait que chaque parti y soit représenté par un candidat unique. "Nous sommes d’accord pour des primaires à condition que tout le monde s’engage à soutenir le vainqueur", ajoutait l’un des dirigeants du PS, Christophe Borgel.
C’est en juin que le parti rend sa décision : l’organisation d’une primaire à gauche est validée à l’unanimité. Elle se déroulera les 22 et 29 janvier 2017, avec un dépôt des candidatures du 1er au 15 décembre 2016. Jean-Christophe Cambadélis s’est déclaré favorable à la candidature unique de François Hollande. Le chef de l’Etat jettera pourtant l’éponge au mois de décembre 2016.
LES CANDIDATS DÉCLARÉS
Manuel Valls : Après l’annonce de non-candidature du président, son premier ministre saute le pas. "Alors, oui, je suis candidat à la présidence de la République. (...) Je veux que nous conduisions la gauche vers la victoire, donnez-moi cette force. Mobilisez-vous. Venez nombreux au mois de janvier", lance-t-il depuis Evry, sa "ville de coeur". Déjà raillée sur les réseaux sociaux par ses rivaux de droite et d’extrême droite, la campagne de Manuel Valls a pour slogan "Faire gagner tout ce qui nous rassemble".
Arnaud Montebourg : L’ancien ministre du Redressement productif s’est officiellement déclaré candidat le 21 août 2016, lors de la fête de la rose à Frangy-en-Bresse. "Le temps n’est plus à la synthèse molle", a-il asséné, se dressant une nouvelle fois comme un adversaire de François Hollande. Celui qui se rêve en candidat de la France ouvrière confirme ensuite sa participation à la primaire socialiste au mois d’octobre.
Benoît Hamon : Ancien député européen, ancien porte-parole du Parti socialiste et ancien ministre de l’éducation nationale, Benoît Hamon a profité de sa présence sur le plateau du journal télévisé de France 2 du 16 août pour annoncer sa candidature à la primaire à gauche. Le quadra a déclaré vouloir proposer une "alternative", alors que "les quinquennats se succèdent, les hommes providentiels aussi, mais [que] les problèmes essentiels des Français restent sans solution."
Vincent Peillon : Alors que Marie-Noëlle Lienemann retire sa candidature afin de remettre un peu d’unité à gauche, un autre candidat se déclare. L’ex-ministre a annoncé le 11 décembre 2016 sur France 2 sa candidature à la primaire du PS. Retiré de la scène politique, Vincent Peillon souhaite faire entendre sa voix et ddéfendre le bilan du quinquennat de François Hollande.
Jean-Luc Bennahmias : Le président du Front démocrate souhaite peser dans les débats face aux socialistes "frondeurs". S’il se montre réaliste quant à ses chances de l’emporter, l’ancien Vert apporte des propositions bien concrètes : légalisation du cannabis, application des décisions de la COP21, instauration d’un revenu minimum universel, mise en place d’un véritable budget européen, lancement via référendum d’une profonde réforme institutionnelle...
François de Rugy : C’est au mois de juillet 2016 que le député UDE ex-EELV a dévoilé ses ambitions. "C’est comme ça qu’on fera avancer l’écologie", explique alors le candidat à la primaire de la gauche, lors d’une interview à Ouest-France. S’il souhaite donner davantage de poids à l’écologie, le vice-président de l’Assemblée nationale s’est également exprimé sur d’autres sujets. En août, il propose ainsi un référendum sur le non-cumul des mandats.
Sylvia Pinel : L’ancienne ministre du Logement et présidente du Parti radical de gauche a choisi le samedi 26 novembre 2016 pour annoncer sa candidature. Le PRG a voté par 344 voix contre 46 en faveur d’une candidature indépendante. Mais à la mi-décembre, Sylvia Pinel confirme qu’elle passera bien par la case primaire de la gauche. Le PRG réintègre donc la "Belle Alliance populaire".