Il est temps de renouer avec les traditions ancestrales pratiquées en Comminges, Couserans et autres contreforts pyrénéens.
L'hiver se termine, les températures s'adoucissent, c'est le moment ou les animaux sortent de leur hibernation, et parmi eux l'animal mythique que l'on rencontre dans les campagnes vallonnées tel le canton de Salies du Salat: le Dahu.
La jeune génération évidemment n'a certainement jamais pratiqué la chasse au Dahu, chasse bucolique avec aucune mise à mort. Une chasse qui permet à tous de se revigorer, raffermir les muscles, attiser son sens de l'observation et apprendre une valeur oubliée de nos jours la patience. Car l'animal est très peureux, malin (selon les régions...) et difficile à débusquer.
Pour ceux qui n'en ont jamais vu, une description sommaire: ce n'est pas une vache ni un veau. C'est un mammifère à poils laineux, de la taille d'un sanglier, au regard très doux. De couleur sombre, il a tendance à se confondre avec les sous-bois dans lesquels il se cache. Le dahu ariégeois a , au fil des temps, adapté son apparence avec le contexte environnemental, c'est à dire que son pelage est dénommé "farou" ou "pelut", ce qui d'ailleurs permet plus facilement de le repérer car les poils s'accrochent aux branches basses et permet de le suivre. Mais le dahu ariegeois descend rarement dans les vallées commingeoises. "Il se mérite!" comme on dit et demande de longues heures, voire journées de traque pour le repérer. Une fois fait, on en a pour son argent... car le Dahu ariegeois est très festif et joueur. C'est un bon compagnon, mais son naturel sauvage reprend le dessus et il est très difficile de l'apprivoiser ou d'en faire un animal de compagnie. Il reste quelques espèces du côté de Massat et on a repéré dernièrement autour des mines de Salau.
