Quand on écoute le récit de l'enfance de Colette Havaux en Belgique, on comprend pourquoi le fait d'implanter un festival de théâtre sur le canton de Salies n'était nullement un défi insurmontable. 22 ans de présence à Salies avec son mari, son binôme, son alter ego : Pierre et 22 ans d'investissement dans la culture et les Arts.
«Toute ma vie j'ai eu envie de faire du théâtre», raconte Colette. «Je me suis inscrite au Conservatoire, contre l'avis de mes parents. Ils voulaient faire de moi un médecin. Ma grand-mère, une Parisienne, m'a dit que si j'avais envie de faire quelque chose, je devais me débrouiller toute seule et elle m'a conseillé : «la prochaine fois que ton père te donnera sa carte d'identité, tu la gardes, tu t'inscris au Conservatoire, et tu te débrouilles pour suivre les cours». J'avais 6 ans, je me suis inscrite au Conservatoire de la Musique et des Arts de La Louvière. J'ai eu mon diplôme de professeur de diction et d'art dramatique, j'ai fait de la poésie, de la peinture, musique et du solfège. Quand nous sommes arrivés à Salies, j'ai donné des cours au collège puis à l'établissement du Bosquet. J'ai mis en scène «L'homme de la Manche» de Jacques Brel avec les résidents, ça a marché et donc j'ai continué. Nous avons créé le Théâtre du Sel et proposé des spectacles.»
Les Théâtralies ont été créées il y a 13 ans avec un choix de pièces de qualité, certaines ayant été jouées au festival d'Avignon.
Si l'entrée est gratuite, une participation au chapeau est proposée, contribution compréhensible pour compléter les participations de la mairie de Salies et de la Communauté de Communes Cagire Garonne Salat. Un festival que Colette et Pierre veulent continuer le plus longtemps possible : «nous sommes en bonne santé, nous continuerons aussi longtemps que Charles Aznavour !».
Côté Communauté de Communes c'est Marie-Christine Llorens qui est venue renouveler son soutien aux deux artistes salisiens.