l'essentielLes Ariégeois ont répondu à l’appel de la Réserve civique et d’autres vont sans doute encore le faire. Avis, donc, aux associations qui ont besoin de bénévoles, sachant que la préfecture veille au respect des règles de sécurité sanitaire pour protéger ces derniers.
"Un des aspects positifs de cette crise dans le département, c’est la très forte mobilisation des volontaires, des bénévoles, des personnes qui veulent aider, qui ont pris des initiatives pour aider les personnels soignants, les associations…" Voilà sans doute ce qui émeut le plus Chantal Mauchet depuis le début de la crise sanitaire. Et la préfète de l’Ariège compte bien amplifier le mouvement en faisant la promotion de la Réserve civique, une plateforme qui a vu le jour après les attentats de 2015 et que le président de la République a voulu réactiver dès le début de la période de confinement imposée aux Français.
En Ariège, 455 personnes se sont déjà inscrites surjeveuxaider.gouv.fr. Une belle preuve de générosité… même si une dizaine seulement est actuellement en mission. Alexandre Junier, le chef du service jeunesse, sports et vie associative à la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations, tient donc à rappeler l’intérêt de cette plateforme aux associations, CCAS, MDPH, collectivités, opérateurs publics et autres qui cherchent des bénévoles. Car à l’autre bout de la chaîne, il y a 455 personnes qui ne demandent qu’à les aider dans l’une des missions vitales recensées sur la plateforme : l’aide alimentaire et d’urgence, la garde exceptionnelle d’enfants de soignants ou d’une structure de l’aide sociale à l’enfance, le lien avec les personnes fragiles isolées, âgées, malades ou en situation de handicap, et la solidarité de proximité. Y’a plus qu’à !
Des réserves dans la Réserve
Laëtitia Oppleiger est impatiente. Cette mère de famille de 35 ans s’est inscrite sur la plateforme de la Réserve civique le 23 mars. Et depuis, elle attend. Il faut dire que la solidarité est déjà bien organisée en Séronais, que ce soit à Labastide-de-Sérou, où elle habite, ou dans les villages des alentours. "Je m’en suis rendu compte quand j’ai eu Germain Jolibert au téléphone, le président d’Espace en Séronais. Normalement, je suis commerçante ambulante. Donc, comme je ne peux plus travailler à cause du confinement, je voulais me porter volontaire pour porter les courses aux personnes vulnérables."
Laëtitia a entendu parler de la Réserve civique en écoutant la radio et a très vite trouvé le site internet pour s’inscrire. "Mais visiblement, il n’y a pas beaucoup de demandes. Le réseau associatif fonctionne déjà en Ariège." Pas beaucoup de demandes… en tout cas dans la Réserve civique qui a vu le jour en 2016, après les attentats. Mais les associations ne manquent pas et beaucoup cherchent aussi de nouveaux adhérents prêts à donner de leur temps, comme l’association des donneurs de sang bénévoles qui n’est pas adhérente à la Réserve civique.
Ces considérations importent peu à Laëtitia qui a simplement envie d’aider. "J’attends ça avec impatience. Je suis toujours volontaire", insiste cette maman qui, en attendant, suit de près "l’école à la maison" imposée à ses enfants de 14 et 11 ans.
Seulement 7 missions et 27 places proposées pour le moment
À l’échelle nationale, 225 000 personnes se sont portées volontaires pour des missions, dont 455 dans le département de l’Ariège. Pour suivre leur exemple et s’inscrire, il suffit d’aller sur la plateforme https://covid19.reserve-civique.gouv.fr/ sur laquelle on peut, soit proposer une mission, soit se porter volontaire. En Ariège, on recense pour le moment 5 structures, 7 missions et 27 volontaires inscrits sur des missions :
Espace en Séronais : (courses pour les voisins / 10 places)
Restos du cœur : 3 missions proposées (distribution produits à Artigat, Varilhes, Saverdun/ 7 places)
Commune de Serres-sur-Arget (courses pour les voisins/ 3 places)
Commune de Massat (courses pour les voisins/ 5 places)
ADSEA 09 ou foyer de Loumet à Pamiers (soutien scolaire / 2 places).
Toute structure, privée ou publique, peut proposer une mission dès lors qu’elle entre dans le champ d’une des priorités définies et est totalement gratuite.