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Le jour d'Après... (2)

S'il y a bien une phrase qui m'avait plus interpellée que les autres dans le premier discours du président Macron c'était la dernière: "Beaucoup de choses que nous pensions impossibles adviennent, mais retenons ça. Le jour d'Après, quand nous aurons gagné, nous ne reviendrons pas au jour d'Avant. Nous serons plus forts moralement, nous aurons appris, et j'en tirerai les conséquences."

J'espère qu'il a raison, en tout cas je veux croire qu'il ait raison. 

Je vous avais parlé du livre : L'année du Lion de Deon Meyer

un petit extrait supplémentaire, car je sais que beaucoup ne sont pas convaincus que c'est un livre qui mérite d'être lu. Le livre date de 2016. 

C'est pas idiot ce qu'il raconte, Deon Meyer,... ce n'est qu'un roman qui se déroule en Afrique du Sud, mais qui parle d'une situation mondiale, extrême, qui n'est ni plus ni moins impossible que celle qui se passe actuellement!

Si vous allez à la page 25, il décrit comment le virus a envahi la planète, ni plus ni moins que ce qui vient de se passer. Dans le livre l'épidémie part aussi d'Europe...

Deon Meyer écrivait: "Tous les pays développés ont mis au point des protocoles en cas de maladies mortelles transmissibles. La plupart des pays en voie de développement ont même des stratégies détaillées pour parer à toute éventualité. Il y a des directives et des systèmes prévus en cas d'épidémie. En théorie ils devraient fonctionner.

Mais la nature se moque des théories. La faillibilité humaine se moque des théories."

Page 325:

Abraham Frost:

Quelques mois avant la Fièvre, j'ai lu un article sur les bananes. Ils ont dit que les bananes, telles que nous les connaissions, risquaient de disparaître. Et c'était la deuxième fois.

Apparemment, il y avait autrefois une variété de bananes qu'on appelait Gros Michel; une banane délicieuse , onctueuse et sucrée. Pratiquement quatre-vingt-dix-neuf pour cent des bananes cultivées dans le monde étaient de cette variété. Et puis dans les années 1960, une sorte de champignon a décimé tous les bananiers. Alors on a commencé à cultiver de la Cavendish qui n'est pas aussi bonne.

Ensuite la Cavendish est devenue la variété qui représentait quatre-vingt-dix-neuf pour cent de la production des bananes dans le monde. Deux ans avant la Fièvre, un champignon a commencé à détruire les bananiers Cavendish.

Ce que j'essaie de dire, c'est que nous, les humains, avons créé une terre qui n'était plus naturelle. Nous avons causé une perte d'équilibre. Et puis il nous est arrivé la même chose qu'aux bananiers."

La suite de l'histoire: faut voir...

C'est toujours pareil... une histoire de bons et de méchants...

ceux qui voudraient refaire un monde idéal, solidaire, en harmonie avec la nature, etc... et puis les autres, ceux qui voudraient refaire encore plus de fric, se servir des initiatives des premiers pour s'enrichir et recommencer ce qui existait avant...

mais ce livre n'est pas que ça! 

une réflexion, parmi tant d'autres (page 613... c'est un gros livre!)

"N'êtes vous pas vous aussi émerveillés parfois devant tout ce dont nous sommes capables? Notre voyage, celui de l'Homo sapiens, l'énorme distance que nous avons parcourue, de notre état de proie des savanes jusqu'aux robots sur Mars, la fission nucléaire et la cartographie du génome humain. Et aussi la démocratie, la raison et la rationalité. Les sciences triomphant des superstitions, les faits des fantasmes... La Fièvre, c'est horrible, je sais, les milliards de personnes mortes à cause de la Fièvre. C'est affreux, mais je me demande si le plus grand désastre n'est pas l'interruption de ce que l'homme était en train de construire."

Tag(s) : #Littérature
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