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L’apiculture démarre la plupart du temps d’une passion, on commence par une ruche, puis on s’agrandit de plus en plus. Les débuts demandent une certaine connaissance du sujet, beaucoup de précautions et le respect de la réglementation. Mais vient le moment où vous sortez les cadres, où vous voyez cette vie dans le corps de la ruche, et où vous extrayez ce produit magnifique qu’est le miel …

Avant de commencer

La réglementation impose des contraintes pour l’installation des ruches, telles que la proximité avec la voie publique ou le voisinage (20m), avec un établissement public (100m), le nombre de ruches autorisées, et parfois la commune elle-même instaure d’autres réglementations, il vous faut donc au préalable aller vous renseigner à la mairie.
Les apiculteurs (même s’il n’y a pas de vente de commercialisation du produit) doivent se déclarer à la mairie et à la Direction des Services Vétérinaires (cette déclaration est à renouveler tous les ans au mois de décembre). Le numéro fourni, le NAPI par la DDPP sera placé de manière visible sur la ruche.
Prendre une assurance responsabilité civile est une précaution qui peut se révéler très utile.

Une autre chose importante est la présence de personnes allergiques aux piqûres d’abeille dans votre entourage, voire dans le foyer ! De nombreux stages de formation existent pour vous familiariser avec le monde des abeilles, cela peut être un bon début !

Installer votre ruche

Acheter des ruches

Vous achèterez autant d’essaims que de ruches. Certains conseillent de prévoir 2 ou 3 ruches, bien qu’une seule puisse produire entre 10 et 30 kg de miel dans l’année et que ça suffise largement pour une seule famille ! En effet si vous êtes débutant, vous pouvez faire des erreurs et perdre un essaim.
Si vous achetez une ruche, vérifiez les cadres qui ne doivent pas être noircis par de la cire, ils pourraient contaminer l’ensemble avec des champignons.
L’essaim s’achète chez un professionnel, préférez un essaim dont la reine est jeune, moins d’un an.

Le bon emplacement

Exposez votre ruche au Sud, dans un endroit plat, protégé des vents forts. Placez votre ruche à proximité de végétaux mellifères, votre potager, votre carré d’aromatiques, une prairie fleurie sont des endroits très adaptés. Si vous êtes entourés de champs en culture intensive, faites attention qu'il n'y ai pas trop de pesticides pour garantir leur survie.
Prévoyez un point d’eau, même très réduit.
L’endroit doit être dégagé, pour qu’elles puissent se déplacer facilement. La planche d’envol doit être libre et l’espace autour de la ruche vide, elles peuvent par exemple être paniquée par une branche qui tape sur leur ruche.
Par contre, une haie peut les protéger des intempéries et les aider à garder une température constante dans la ruche (32°).
Une position légèrement surélevée par rapport au sol les préservera de l’humidité, et pour que la pluie ne stagne pas dans la ruche, penchez juste un peu les ruches.
Contrairement à ce que l’on peut penser, les ruches ne sont pas forcément mieux dans un environnement rural, à cause de la quantité de pesticides et de l’appauvrissement de la biodiversité ( les parcs, jardins et balcons urbains sont très variés), on en compte de plus en plus dans les villes, où leur production est jusqu’à 30% plus importante que dans les campagnes ...

L’équipement

  • Une ruche, achetée ou construite,

  • Une combinaison avec voile, gants, bottes,

  • Un enfumoir,

  • Un lève-cadre,

  • Un extracteur.

  • Prendre soin des abeilles

Bien sûr l'utilisation de produits chimiques dans votre jardin est à proscrire si vous voulez garder votre essaim en bonne santé.
Les abeilles ont besoin de tranquillité, vous n’ouvrirez la ruche qu’en cas de besoin, et jamais si la température est trop froide ou trop élevée, entre 10 et 15° dans l’idéal. En général, vous ouvrirez :

une fois en septembre, pour vérifier la présence d’une reine, voir la quantité de nourriture pour leur donner un sirop de nourrissage en cas de manque,

et au printemps, entre la fin mars et la mi-avril pour vérifier l’état de l’essaim : la reine est-elle toujours là, ont-elles suffisamment pour se nourrir, sinon il faudra donner du sirop de nourrissement, y a t’il toujours autant d’individus. Le cas échéant vous nettoierez la ruche, vous pourrez remplacer la planche d’envol, remplacer 1 ou 2 cadres (pas plus à la fois). Ne laissez pas la ruche ouverte trop longtemps

La ruche

La ruche est toujours composée des mêmes éléments, un toit et des cadres (en fonction de la quantité de miel que l’on veut produire), bien que sa forme elle puisse changer. Les ruches les plus répandues ont 10 cadres qui reçoivent les rayons de cire. C’est là où la reine pond et où les abeilles emmagasinent et transforment le pollen. En bas de ce corps est située la planche d’envol. Au-dessus du corps se trouve la hausse, contenant généralement 9 cadres, d’où l’apiculteur extraira le miel. Il peut y avoir plusieurs hausses en fonction du nombre d’individus que compte l’essaim et leur productivité. Surmontant le tout, le toit qui ferme la ruche.

Et de vous !

Les abeilles attaquent lorsqu’elles se sentent menacées ou que la ruche l’est. Une astuce est de ne jamais s’avancer au devant de la ruche, mais plutôt par le côté.
Procurez vous la tenue de l’apiculteur complète et lorsque vous l’enfilez veillez à ce que tout soit bien fermé. Évitez d’être parfumé le jour où vous vous occupez des abeilles, elles se sentiraient agressées.
L’enfumoir est l’ustensile obligatoire, il vous faut TOUJOURS enfumer l’intérieur de la ruche avant toute incursion. Il semblerait que la fumée ait une action sur les phéromones d’alerte des abeilles.
L’huile essentielle de lavande est très efficace pour , elle calme la douleur. Après avoir enlevé le dard, appliquez la pure, en compresse. E, soulager une piqûre d’abeille. En homéopathie, Api Mellifio D15, 8 granules en 1 prise.

Le miel

Le processus de fabrication

Les abeilles trouvent le sucre nécessaire à la fabrication du miel en butinant le nectar des fleurs, mais aussi le miellat déposé par certains insectes (comme les pucerons).
Après avoir été transformé, le miel est mis dans les cellules pour mûrir et pour sécher, et enfin un opercule de cire sera placé par dessus pour protéger la production.

La récolte

C’est seulement au printemps de l’année suivant l’installation de la ruche que vous pourrez prélever le miel, celui produit la première année constitue en effet les réserves des abeilles. D’ailleurs les hausses ne s’installent que lorsque les cadres du corps sont presque pleines, mais il ne faut pas attendre plus longtemps vous risqueriez de voir votre essaim essaimer (une partie de l’essaim s’en va par manque de place).
C’est à la fin de la floraison des plantes qui ont nourri les abeilles que la récolte du miel s’effectue.
Un enfumage s’impose pour pouvoir tranquillement enlever les cadres, qui seront transportés jusqu’à la pièce dédiée. Il faut ensuite enlever les bouchons de cire (désoperculer) avant de placer le cadre sur une machine qui extrait le miel des cellules grâce à la force centrifuge. Il faut ensuite filtrer le miel qui contient beaucoup d’impuretés, puis le laisser poser à une température d’au moins 20° afin qu’il rejette en écume ses dernières impuretés.
Ensuite, le miel est bien sûr mis en pot, pourvu d’une capsule étanche.

Au sommaire

Ainsi nommée en opposition à l'abeille domestique dite sociale, l'abeille solitaire a un important rôle de pollinisation dans le jardin. C'est elle qui visite les premières fleurs des arbres fruitiers et toutes celles qui n'intéressent pas l'abeille domestique. En déclin à cause de l'emploi de pesticides au jardin, et de la disparition de son habitat, l'abeille solitaire a besoin du jardinier pour lui fournir un abri où nidifier. Apprenez à la connaitre pour la sauver dans votre jardin !

Rôle d'auxiliaire au jardin

Les abeilles solitaires pollinisent les fleurs que ne visitent pas les abeilles domestiques, elles complètent le travail de ces dernières. Elles sont d'autant plus précieuses qu'elles butinent dès le mois de mars, et pollinisent ainsi les premières fleurs des arbres fruitiers, assurant donc la réussite de la future récolte. De plus, certaines fleurs ne sont pollinisées que par les abeilles solitaires, par exemple, l'orchidée ophrys abeille qui n’est fécondée que par l’eucère, une abeille à longues antennes qui est la seule à se laisser duper par la ressemblance de la fleur avec une abeille.

Carte d'identité de l'abeille solitaire

Il existe plus de mille espèces d'abeilles sauvages, ou solitaires. Elles passent souvent inaperçues, comme l'osmie ou abeille maçonne, qui est velue, noire et rousse. Toutefois, ce n'est pas le cas de l'abeille charpentière ou xylocope, vous avez sûrement déjà vu dans votre jardin cette grosse abeille toute noire.
Ces abeilles solitaires ne vivent pas en société, comme leur nom l'indique, elles ne produisent non plus pas de miel.

Les abeilles solitaires sont-elles dangereuses ?

Les abeilles solitaires sont tout à fait inoffensives, elles n'attaquent que si elles se sentent agressées, et si vous êtes piqués ne vous inquiétez pas, leurs piqûres sont tout à fait bénignes. Il arrive que certaines (les Andrena et Colletes) se regroupent et créent comme un essaim au beau milieu de la pelouse. Cela ne dure que quelques semaines au printemps, mais se reproduit tous les ans. Ne cherchez pas à les chasser, laissez-les tranquille et profitez-en pour les observer avec les enfants. Ne marchez pas pieds nus dans la pelouse, et si vous souhaitez passer la tondeuse, faites-le tôt le matin ou le soir.

Son habitat

Les abeilles solitaires recherchent de petites cavités pour y faire leur nid et pondre leurs œufs : ce peut être des galeries creusées dans le sol, des tiges creuses de plantes "à moelle", des trous dans du bois mort... Si elles n'en trouvent pas dans la nature, elles iront s'installer dans les trous d'aération des fenêtres.

Son régime alimentaire

A l'état adulte, l'abeille solitaire se nourrit du nectar des fleurs qu'elle pollinise.

Son cycle de vie

Une fois la galerie repérée ou creusée pour la nidification, l'abeille solitaire y pond une petite dizaine d’œufs. Pour chaque œuf, elle dépose du pollen, de petits insectes et autres nourritures pour les futures larves, puis elle colmate le trou pour créer une loge fermée avant de pondre un autre œuf, et ainsi de suite le long de la galerie. L'abeille qui a pondu mourra avant la fin du développement de cette nouvelle génération.

Comment accueillir les abeilles solitaires dans son jardin

Un jardin pour l'abeille solitaire

Les abeilles solitaires voient leur milieu naturel disparaitre, et les lieux propices à leur nidification se raréfier (haies, près et bords de chemins fleuris). C'est pourquoi, il est important que chaque jardin puisse offrir à ces abeilles des fleurs à butiner, des abris et des nids pour leur descendance.
Commencez par bannir les insecticides, pesticides et autres produits chimiques de l'entretien de votre jardin.
Étalez les floraisons pour offrir du nectar le plus longtemps possible sur l'année. Évitez les variétés horticoles trop recherchées et les espèces introduites ; préférez les plantes indigènes aux formes simples (les fleurs doubles ont beaucoup moins de succès auprès des butineurs). Donnez une belle place aux plantes aromatiques qui attirent bon nombre de pollinisateurs, ainsi qu'à leurs "plantes préférées" : achillée, aster, marguerite, verge d'or, aubriète, giroflée ravenelle, corbeille d’or, épiaire, lamier jaune, lavande, serpolet, pois de senteur vivace, lupin, pulmonaire, campanule, sédum, cosmos, souci, tagète, coquelicot, digitale, réséda, crocus, scille, angélique, fenouil, menthe, origan, sauge, sarriette, thym, bourrache...

Oubliez le jardin tiré à quatre épingles, laissez la nature reprendre ses droits dans un coin reculé, laissez ces plantes dites "mauvaises herbes" s'y développer : berce, chélidoine, lierre terrestre, pâquerette, pissenlit, renoncule, tanaisie…

Un abri pour l'abeille solitaire

Plantez des arbustes "à moelle" ou à tiges creuses, pour leur fournir des galeries où nidifier, tels que le sureau, le buddléia ou arbre à papillons, le weigélia, l'hydrangéa, le framboisier, le deutzia, la symphorine...
Installez un abri à abeilles solitaires. Ce type d'abri reproduit le diamètre des tiges creuses dans lesquelles les abeilles solitaires pondent. Il est fabriqué dans un bois issu de forêts gérées durablement (label FSC) et qui ne nécessite aucun traitement. Formé de plusieurs plateaux démontables, l'abri permet l'observation du travail des abeilles lors de la nidification, de l'éclosion des œufs et de leur développement larvaire. De quoi plaire aux enfants et les sensibiliser à la sauvegarde de ces précieuses alliées du jardinier !

Tag(s) : #Nature, #Environnement
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