Biodiversité | | Laurent Radisson | Actu-Environnement.comRéduire la taille du texteAugmenter la taille du texteImprimer cette pageEnvoyer par e-mail© Pierre-Yves Babelon
Le conseil d'administration de l'Office français de la biodiversité (OFB) avait donné, le 3 mars dernier, son feu vert à l'évolution du parc naturel marin des Glorieuses en réserve naturelle nationale. Le projet de décret portant création de cette réserve située dans l'Océan indien, est soumis à la consultation du public jusqu'au 1er juin sur le site du ministère de la Transition écologique.
« L'archipel des Glorieuses est l'un des cinq territoires constituant le district des îles Éparses, caractérisé par une grande diversité d'habitats côtiers et océaniques qui constituent le support d'une biodiversité importante », explique ce dernier. Les Glorieuses appartiennent même à l'un des 35 points chauds de la biodiversité mondiale. Elles abritent 2 962 espèces, dont les tortues vertes et imbriquées, les baleines à bosse et plusieurs espèces d'oiseaux marins, dans des écosystèmes remarquables tels que les récifs coralliens et les herbiers de phanérogames marines.
« On estime néanmoins que la région aurait déjà perdue près de 70 % de ses espèces », pointent les auteurs du rapport de présentation de la future réserve. Malgré la création du parc naturel marin en 2012, la zone continue à être soumise à des menaces croissantes : activités illégales de pêche, introduction d'espèces exotiques envahissantes, dérangements liés à la fréquentation humaine, changements climatiques, macrodéchets...
La création de cette réserve naturelle, accompagnée de la dissolution du parc, vise à renforcer la protection de cet espace naturel sur un périmètre identique. Ce renforcement passe par « des moyens financiers et un gestionnaire présent dans la réserve », explique le ministère. La France s'est fixée comme objectif d'atteindre 30 % d'aires protégées marines et terrestres, dont un tiers en protection forte, d'ici 2022.
Laurent Radisson, journaliste
Rédacteur en Chef délégué aux marchés HSE
© Tous droits réservés Actu-Environnement