À mi-chemin entre les villages de Belbèze-en-Comminges et Ausseing, des reliques du temps passé appréhendent encore notre curiosité. Que l’on passe par Roquefort-sur-Garonne ou bien par Mazères-sur-Salat et Cassagnes, on se laisse envahir par le même dilemme : les carrières de Pédegas et la table d’orientation d’abord ou bien la recherche des cabanes en pierres sèches ?
À Ausseing, la curiosité se porte sur ces sortes de cabanes construites à l’aide de pierres sèches. Selon Yves Laurent, paléontologiste au demeurant, les cabanes de pierres sèches qui s’érigent sur les communes d’Ausseing et de Belbèze seraient des constructions édifiées dès le Xe siècle, par les moines spoliés de leurs biens par les conflits guerriers de l’époque. Car un monastère s’érigeait en ces lieux. Deux termes reviennent pour nommer ces cabanes : "orrys ou bories", abri de berger, ou "gaïtas", abri militaire. La spécificité de ces abris de pierre repose dans leur origine qui reste incertaine, quand bien même eussent-elles été attribuées à ces moines sans abri.
"Des cabanes de pierres sèches ? Il y en a plus haut, vous voyez, par là-bas". André Cazeneuve, qui habite sur la place du village, montre un chemin qui grimpe, au loin. "Il y en a même une, au-dessus du village", poursuit l’ancien maire qui a passé 23 ans au sein du conseil municipal d’Ausseing. "Vous cherchez aussi la table d’orientation et les carrières de Belbèze ? Vous repartez et avant le croisement, vous prenez à gauche." indicateur illisible.
Pour la table d’orientation, il ne faut pas rater l’embranchement.
Pour atteindre son but, il est bon d’être attentif, jusqu’à demander sa route à la seule maison rencontrée. Un chemin sur la gauche apparaît, où se garer et continuer à pied et au bout de quelques centaines de mètres, le panorama se dévoile d’un bloc, magnifique jusqu’au Petites Pyrénées, et au-delà. La table d’orientation est la bienvenue pour situer les villages et reconnaître les sommets. Sur le même site, c‘est l’occasion pour les amateurs de patrimoine de s’intéresser aux carrières de Pédégas de Belbèze-en-Comminges.
Ces carrières souterraines, au marbre très blanc étaient connues vers les années 1940, sont actuellement abandonnées sans se douter de leur ancienneté. D’origine gallo-romaine, au marbre très blanc, on pense qu’elles ont été utilisées depuis un siècle avant notre ère.