Les deux espèces d'éléphants d'Afrique sont en grave danger. C'est l'alerte que l'Union internationale de la conservation de la nature (UICN) lance ce jeudi 25 mars. Le nombre d'éléphants de forêt a chuté de plus de 86 % sur une période de 31 ans, tandis que son homologue de savane a vu sa population décliner d'au moins 60 % au cours des cinquante dernières années.
Résultats ? La première espèce est classée « en danger critique d'extinction », et la seconde « en danger », sur la liste rouge des espèces menacées. Avant cette mise à jour, les deux espèces, qui étaient évaluées ensemble, étaient classées « vulnérables ». L'estimation la plus récente, qui date de 2016, chiffrait à environ 415 000 leur population totale. L'UICN identifie deux causes pour expliquer ce rapide déclin : le braconnage, qui a atteint un pic en 2011, et la disparition des habitats.
Certains efforts de conservation portent toutefois leurs fruits, cherche à positiver l'UICN. « Bien que les résultats de l'évaluation placent la population continentale d'éléphants de savane dans la catégorie « en danger », il est important de garder à l'esprit qu'à l'échelle de certains sites, certaines sous-populations sont en plein essor », tempère ainsi Dave Balfour, évaluateur des éléphants d'Afrique. Le nombre d'éléphants de savane augmente notamment dans l'aire de conservation transfrontalière Kavango-Zambèze qui « abrite la plus grande sous-population de cette espèce sur le continent ». Des politiques de conservation ont également permis de stabiliser les populations d'éléphants de forêts dans certaines aires du Gabon et de la République du Congo.
Laurent Radisson, journaliste
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