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Arrêté préfectoral portant restriction des prélèvements d'eau pour un usage d'irrigation agricole dans le département de la Haute Garonne
Article en provenance de l'Opinion Indépendante
Avec les fortes chaleurs présentes sur le département depuis plusieurs jours, la Haute-Garonne a décidé de prendre des mesures renforcées pour lutter contre la sécheresse. Les restrictions concernent principalement l’usage d’irrigation agricole.
Alerte renforcée pour l’eau en Haute-Garonne ! Vendredi 18 août, le département a publié un arrêté afin de renforcer les mesures de restrictions d’eau pour l’usage d’irrigation agricole.
Cette décision a été prise suite, notamment, aux dernières constatations de l’office français de la biodiversité le 16 août 2023, au remplissage déficitaire des retenues de Montbel, de Mondély et de la Ganguise, et le franchissement de la courbe de défaillance de premier niveau des retenues de Balerme et Laragou.
Des mesures adaptées pour l’irrigation des cultures de maraîchage, de pépinières et d'horticulture
Depuis samedi 19 août 2023 à 8 heures, "les agriculteurs irrigants doivent se conformer aux mesures de limitation des prélèvements à partir du milieu naturel que sont les cours d’eau et leurs nappes d’accompagnement.", indique l’arrêté de la Haute-Garonne.
Seuls l’irrigation agricole des cultures de maraîchage, de pépinières et d'horticulture ont une dérogation avec une interdiction d’irriguer entre 13 heures et 20 heures pour les secteurs en seuil d’alerte. L’arrêté précise que lorsque le seuil d’alerte est renforcé ou en crise, l'interdiction sera, en plus, valable entre 22 heures et 4 heures du matin.
Les secteurs concernés par les mesures de restrictions renforcées
Les secteurs de Lauragais et vallée du Tarn, Volvestre et vallée de l’Ariège, vallée de la Garonne et système Saint-Martory, Pyrénées et Piémont ainsi que les Coteaux du Gers et de la Gascogne sont concernés par les dispositions prises par le département de la Haute-Garonne.
Les cours d’eau et les nappes en situation d’alerte dans le Lauragais et la vallée du Tarn sont la rivière Girou et la rivière Hers-Mort. Une proscription de prélèvements de deux jours par semaine a été actée, à savoir du lundi 8 heures au mardi 8 heures et du jeudi 8 heures au vendredi 8 heures. Les bassins en situation de crise avec une interdiction totale de prélèvements sont le bassin du Girou, les affluents de l’Hers-Mort, sauf la Saune, les petits affluents du Tarn, à part le Tescou, et la rivière Tescou.
Dans le Volvestre et la vallée de l’Ariège, la rivière Lèze, l’Hers-Vif et l’Ariège sont en situation d’alerte. Les mesures d’interdictions sont de deux jours à savoir du dimanche 8 heures au mardi 8 heures, excepté pour le prélèvement de l’ASA de la Lèze à Beaumont-sur-Lèze où la proscription est de vendredi 8 heures à dimanche 8 heures.
Interdiction totale pour les petits affluents de la Garonne dans les Pyrénées et Piémont
Une alerte renforcée pour les petits affluents de la Garonne, dans la vallée de la Garonne et système Saint-Martory, a été mise en place. Une interdiction de prélèvements a été décidée pour trois jours et demi par semaine, à savoir lundi, mercredi et vendredi à partir de 8 heures, pendant 24 heures, et le dimanche de 8 heures à 20 heures.
Dans le secteur des Pyrénées et Piémont, une alerte renforcée concerne les petits affluents de la Garonne avec une interdiction totale de prélèvement aux mêmes heures que dans la vallée de la Garonne et système Saint-Martory.
Aux Coteaux du Gers et de la Gascogne, les rivières connectées au canal de la Neste et aux canaux dérivés et la rivière d’Aussoue sont en alerte. Une interdiction de deux jours par semaine a été prise les mercredis et samedis à 8 heures et ce, pendant 24 heures. Les petits affluents non réalimentés du système Neste sont en situation de crise avec une proscription totale actée.
Pour les secteurs non cités dans l’arrêté, le préfet de la Haute-Garonne précise qu’une vigilance est appliquée. Les mesures restent en vigueur jusqu’au 31 octobre 2023. Toutefois, des assouplissements des règles seront possibles suivant l’évolution de la situation hydraulique du département.
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