Après six ans de bons et loyaux services, le tiers lieu doit fermer boutique. Alors quel avenir pour ce lieu d’échange et de lien social devenu essentiel pour le village ?
Alors qu’à Saleich, au Qu’es Aquo, se terminait le projet Ville Vie Vacances, en partenariat avec l'APEAI, la communauté de communes Cagire Garonne Salat et leurs partenaires institutionnels, l’Etat, la MSA et la Caf, une désolante nouvelle est tombée concernant le bar restaurant épicerie de la commune, créé en mars 2018.
En effet, l’équipe de coopérateurs la Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) Le Relais de l’Estélas a annoncé la fermeture définitive de la SCIC Multi-services : restaurant, bar, épicerie du Qu’es Aquo. La société n’étant plus viable financièrement, la liquidation à l’amiable a été prononcée le 31 juillet dernier.
À partir du mercredi 16 août, le multiservices salechois a donc fermé ses portes. Ce sont six années qui ont compté pour les habitants de ce canton et pour les artistes qui se sont produits régulièrement dans ce lieu à la fois gastronomique, culturel et de concertations. Pas simple de survivre en milieu rural, ne serait-ce que par la contrainte de l’éloignement. Le Covid, la récession due à l’inflation et aux hausses des coûts du carburant et de l’énergie, autant de facteurs qui mettent en péril les initiatives rurales.
Maintenir de lien social
Toutefois l’équipe des bénévoles de l’association des Amis du Relais de l’Estélas compte bien rebondir en proposant un nouvel avenir à l’espace occupé par le multiservices : "le maintien de l’activité d’un commerce en milieu rural est un défi, mais il est essentiel pour le bien-être économique et social de la communauté locale." Aussi la volonté de continuer à faire vivre ce lieu de vie, en associatif, pour maintenir le lien social dans le village est devenue une priorité à condition que les habitants du village et des alentours apportent leur soutien. "Il est envisageable de redéfinir un mode de fonctionnement pour répondre aux attentes d’un plus grand nombre", explique un des bénévoles. "Concernant, la restauration, l’espace peut être loué pour des repas de groupe, avec un service assuré par un traiteur. La gestion de l’épicerie doit être repensée pour assurer un service de proximité." Une pétition ainsi qu’un formulaire (1) sont à signer pour soutenir cette démarche. Cela permettrait de continuer l’aventure du Qu’es Aquo et donnerait plus de poids au collectif afin de défendre leur projet auprès des collectivités publiques.