Les vendanges, c’est toujours une fête, selon la tradition, avec à midi le repas qui réunit les voisins, les amis et la famille venus apporter un coup de main. Ils étaient bien une quinzaine cette année dans la vigne d’André et Colette Escaig à Montastruc de Salies pour récolter les raisins. Papy André, pour qui l’année ne fût pas de tout repos avec des ennuis de santé, est satisfait de retrouver son équipe, fidèle au poste comme chaque année.
Cette vigne, c’est une histoire de famille?
Oui. Et quand mon père est décédé, j’ai continué. Il y a 17,30 ares soit 670 pieds. Ce sont des cépages très vieux, j’en ai renouvelé également quand j’ai repris, et là cette année, avec le mildiou il va falloir que j’en remplace quelques-uns aussi. Avant on travaillait le vin à la maison mais en 1972, il y a eu un incendie à la ferme et tout a brûlé : le chai, la futaille et donc on a apporté le raisin d’abord à Carbonne à la coopérative et ensuite à Peyssies au CAT. Ce dernier a fermé cette activité il y a quelques années, j’ai dû me débrouiller pour faire le vin moi-même et j’ai dû racheter des cuves pour la vinification.
Cette année, comme dans le Gers ou dans le Bordelais, le mildiou est passé par là?
En cause les pluies torrentielles de juin, suivies de journées de canicule en été et d’un début d’automne alternant entre le froid et la chaleur. Il y a moins de grappes, mais le vin devrait titrer aux alentours de 12° quand même, un peu moins que l’an dernier.
Et l’entretien, comment avez-vous fait cette année avec vos ennuis de santé ?
Heureusement la famille, ma femme et les amis étaient présents. J’avais taillé la vigne avant d’être hospitalisé en mars. Ensuite pour enfoncer les piquets, désherber et pour les vendanges je me suis fait aider. J’ai gardé les anciennes méthodes de traitement de la vigne que je faisais avec mon père.
Les étourneaux ont pris leur part de raisins?
Non, non! Je fabrique moi-même des épouvantails pour leur faire peur et les tenir à distance. Je les ai enlevés la veille des vendanges, l’après-midi, mais dès le matin les oiseaux étaient perchés sur les fils électriques à attendre!