Taxe GNR, maladie hémorragique épizootique, simplifications administratives, application de la PAC, paiement des aides... tout n’est pas réglé pour les agriculteurs. Même s’ils reconnaissent les efforts du gouvernement, la situation des éleveurs reste problématique.
Avec le soleil au rendez-vous, les habitants du territoire Cagire Garonne Salat se sont déplacés en nombre à Salies-du-Salat ce dimanche pour la foire agricole «La salisienne de l’élevage». Beaucoup d’agriculteurs et agricultrices avec les Jeunes Agriculteurs et l’Acva (Association de Vulgarisation Agricole) du Comminges.
Patrick Pintat, président de l’Acva, a bien voulu commenter quelques-unes des mesures prises par le gouvernement depuis la venue du 1er ministre, Gabriel Attal, sur le territoire.
En ce qui concerne le remboursement du gazole non routier ?
On le paye toujours, mais en attendant que ça se mette en place, on a une restitution qui nous est faite. Ensuite à partir du mois de juillet le remboursement se mettra en place automatiquement.
Le paiement de toutes les aides Pac de manière immédiate ?
Sur les aides Pac, une partie a été versée. Il y avait un engagement que les versements soient tenus au 15 mars, mais il y encore des agriculteurs qui n’ont pas tout reçu.
Les simplifications administratives annoncées ?
On n’a pas vu encore le retour, je pense que le gouvernement y travaille. Pour ce qui est administratif et européen on espère que ça va bouger, mais ça va être très long, car il faut faire bouger au niveau de l’Europe et ça va être très compliqué.
Le paiement dans les plus brefs délais de l’ensemble des indemnisations sanitaires ?
Le gouvernement a respecté les règles par rapport aux indemnisations dues au titre de la MHE (Maladie hémorragique épizootique). Apparemment les sommes sont déjà arrivées chez les éleveurs. Le problème de la MHE c’est que c’est une maladie qui est très localisée sur les départements du Sud. Pour le moment pas de vaccins en vue.
D’un pays à l’autre, les écarts d’application de la loi Pac peuvent s’avérer importants, le rééquilibrage de la PAC a-t-il été évoqué ?
Non pas précisément. Il nous avait été annoncé une redistribution, car nous n’avons pas tous les mêmes cultures ni les mêmes contraintes ; avoir des hectares dans la Beauce et ici, ce n’est pas pareil, on n’y cultive pas la même chose. C’est surtout l’élevage qui est un peu pénalisé au niveau de la Pac et qui aurait besoin d’un coup de pouce.
Allez-vous reprendre des actions ?
Actuellement la pression au niveau agricole ne redescend pas et on maintient toujours la pression pour que les choses bougent plus rapidement. Pour le moment on n’a pas décidé de ce qu’on mettrait en place, mais dans l’avenir il risque effectivement d’y avoir d’autres actions. Beaucoup d’éleveurs ne vivent pas de leur production. Il y a énormément de choses qui restent en suspens.
Zoé Gauthier
Photos Zoé Gauthier