C’est toujours devant un public nombreux que se sont déroulées les cérémonies commémoratives du massacre du 10 juin 44 à Marsoulas et à Betchat.
Des cérémonies différentes de l’ordinaire, déjà du fait que cette manifestation a bénéficié du label officiel de la "mission du 80ème anniversaire des débarquements, de la Libération de la France et de la Victoire." Dans ce cadre, le préfet de la Région Occitanie, Pierre-André Durand, était présent à la cérémonie entouré de Carole Delga présidente de la région Occitanie, François Arcangeli président de la communauté de communes Cagire Garonne Salat et des diverses autorités civiles, religieuses et militaires invitées. Des moments forts au cours de la cérémonie : la prestation des élèves de 3e du Lycée agricole de Saint-Gaudens et des élèves de CM2 de Marsoulas a été vivement et longuement applaudie, pour leur interprétation des chants républicains et patriotiques, la lecture de textes et lettres, le dépôt de fleurs sur les fosses communes et l’appel aux Morts. Les discours en hommage à Monseigneur le cardinal Saliège, cité parmi les Justes par l’état d’Israël à l’issue de la guerre, et celui vantant le courage et l’abnégation du sous-préfet Dautresmes le jour du massacre, prenant des photos en cachette des soldats allemands et concourant ainsi à la condamnation des criminels de guerre nazis à Nuremberg, ont été écoutés avec attention. La remise des diplômes aux trois porte-drapeaux de la commune et la remise de la médaille de la ville de Marsoulas à deux fonctionnaires - Antoine Grande, ancien directeur du musée de la Résistance à Toulouse et Maxime Saint-Germes, directeur du service départemental de la Haute-Garonne à l’Office national des combattants et des victimes de guerre - ont été suivies avec émotion. 46 porte - drapeaux des associations d’anciens combattants et victimes de guerre étaient au rendez-vous, dont plus de la moitié se rendirent également à Betchat en suivant. Le piquet militaire du 3è régiment du matériel de Muret a également impressionné le public. à noter la présence du résistant Jean Baqué de Saint-Gaudens et de Geneviève Saint-Germes, survivante du massacre ; elle avait 11 ans le 10 juin 44.