Il y a un an, c’était les manifestations sur l’A 64, les barrages, la venue du Premier ministre Gabriel Attal dans une ferme du Comminges, les 120 propositions au gouvernement. C’était aussi la mort tragique à Pamiers d’une agricultrice et de sa fille, deux morts qui n’auraient jamais dû se produire car "la place des agriculteurs n’est pas sur les routes, à défendre leur outil de travail mais dans leur exploitation" commentent les agriculteurs.
De tout cela, la quarantaine d’agriculteurs réunis à la mairie de Mane autour de Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, Pierrick Horel, président national des Jeunes Agriculteurs et de Mathieu Maronese, chef de file des JA et de la FDSEA sur la Haute-Garonne en vue des prochaines élections à la chambre d’Agriculture, en ont parlé.
Même si Luc Smessaert a rappelé que bon nombre de propositions avaient été suivies d’effet, le compte n’y est pas. Il reste des questions sans réponses : "il n’y a pas aujourd’hui au niveau des législateurs, députés, etc. Des personnes qui soient à l’écoute du monde agricole", déclare un des participants. "Moi je n’en ai pas vu en 30 ans de syndicalisme venir me dire ‘‘ il y a une problématique, est-ce que vous avez besoin de ça ou de ça ?’’ , C’est plutôt nous qui avons dû y aller."
Les problématiques évoquées par les intervenants rejoignent celles défendues par les autres candidats à la Chambre d’Agriculture. Les syndicalistes de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs souhaitent une forte participation du monde agricole lors des élections afin de faire bouger les choses. Les "choses" ce sont déjà les contraintes administratives, les contrôles souvent intempestifs ne tenant pas compte des emplois du temps des paysans : "nous ne sommes pas contre les contrôles, mais lorsqu’on est en train de faire les foins et que les contrôleurs arrivent en nous disant d’aller chercher des bêtes à l’autre bout du champ pour vérification, est-ce qu’ils ne pourraient pas respecter nos impératifs souvent liés à la météo, et attendre la fin des tâches agricoles ?"
Parmi les autres points évoqués et qui attendent des solutions : des allègements dans les procédures administratives pour l’installation et la reprise d’exploitations. Egalement une amélioration des conditions de vie et de travail des agriculteurs, développer les énergies renouvelables en particulier l’agrivoltaisme, faciliter l’accès à l’eau, soutenir l’ensemble des filières. Et sur le Comminges une inquiétude supplémentaire ; celle des accords du Mercosur qui mettraient gravement en danger la filière viande bovine.