Rugby. Sélection de Midi-Pyrénées U26. Un objectif: la finale à 4 à Paris au mois de juin

Les Midi-Pyrénéens poursuivent leur route vers la capitale./Photo DDM, M. Gh.

« Je dis toujours que cette sélection a de l'intérêt pour ceux qui la vivent », attaque Jean-Louis Bouladou, entraîneur de cette dernière depuis maintenant quelques années. Réservée aux moins de 26 ans, elle regroupe les meilleurs éléments de la région évoluant en séries territoriales. Souvent à fort accent départemental, elle s'est difficilement qualifiée dimanche (16-13 face à l'Armagnac-Bigorre) pour disputer le titre à Paris au début du mois de juin.

Seulement, beaucoup se posent la question de sa légitimité. « On peut toujours dire que c'est un niveau de compétition qui n'est pas en lien direct avec la filière d'accès au haut niveau mais cela crée une dynamique. J'ai connu une période où les joueurs venaient à reculons. Les clubs les envoyaient à reculons aussi. À partir du moment où il y a un niveau de jeu intéressant et où ils trouvent plaisir, ils ont envie de revenir et c'est cette dynamique-là qui est à souligner », poursuit le mentor de cette formation.

Une récente inversion de la tendance confirmée par Jean-Louis Inard, président de Montesquieu qui voit son équipe fortement représentée depuis quelques saisons : « Je suis de ceux qui pensent que c'est bien de fournir des joueurs à la sélection. S'ils sont pris, c'est qu'ils le méritent et les joueurs peuvent tout aussi bien se blesser à l'entraînement ou dans d'autres circonstances », avance-t-il quant aux éventuels pépins que ce surplus de matchs peut engendrer. Autres problèmes : son renouvellement permanent lié aux montées des clubs en Fédérale 3 ainsi qu'aux départs de certains vers les échelons supérieurs, mais également le manque de temps dû à un calendrier très chargé. « Il y a des joueurs qui sont détectés grâce à cette sélection. C'est tout de même court, on ne peut pas voir les joueurs. On les récupère la veille du match, on fait un petit rassemblement avec une mise en place mais on ne peut pas faire plus », enchaîne Jean-Louis Bouladou. Et de conclure au sujet de la finale à quatre du mois du juin prochain : « Je pense que la compétition va être finie pour beaucoup de clubs et on va peut-être trouver des créneaux pour faire quelques piqûres de rappel, les voir et peut-être même les suivre sur la préparation physique. Je n'ai jamais vécu cette nouvelle forme de compétition avec un tournoi à 4 et un nombre limité de mi-temps par joueurs et il y aura donc tout une gestion à penser. »

Mais avant de songer à Paris, les sélectionnés auront à cœur de briller en clubs pour valider là aussi le travail de toute une saison.