Le cadre majestueux du grand hall des thermes de Salies-du-Salat./ Photo DDM, PC.
Lancée par La Dépêche du Midi, l'opération «Mon beau village de Haute Garonne» a sélectionné douze perles du département que vous allez pouvoir départager. Tout l'été, découvrez ces villages dans votre journal et voter sur internet à l'adresse www.ladepeche.fr/monbeauvillage31
Le saviez-vous ? A Salies-du-Salat, jaillit l'une des eaux les plus minéralisées d'Europe. Dans chacun de ses litres, on pèse 322 grammes de sel. Pas idéal pour se désaltérer, mais ô combien bon pour la santé. Rhumatologie, gynécologie, pédiatrie ... Cette nappe d'eau salée, située juste sous la cité, est exploitée depuis des siècles. Bien avant la construction des premiers thermes, au milieu du XIXe siècle, âge d'or des premières cures thermales, d'autres avaient repéré le filon. Des traces archéologiques laissent penser que les Romains exploitaient déjà cette eau salée dans l'Antiquité. L'eau du «puit salé», qui coulait à fleur de terre au milieu du parc des anciens thermes, était utilisée pour la fabrication du sel domestique au fil des âges. Il était recueilli dans des bassins à revêtement de marbre chauffés au feu de bois.
Un style néo-égyptien au pied des Pyrénées
En 1880, l'État autorise la ville à exploiter les eaux salées dans un but thérapeutique. Un établissement thermal, de style mauresque, «Les Bains Salins», est entrepris en 1885, à l'emplacement de l'antique puit salé. Rapidement, Salies-du-Salat devient «la Station de la Femme et de l'Enfant» et prend de l'ampleur. Le bâtiment est vite trop exigu. Les nouveaux thermes ont été construits en 1923. À quelques pas de la fontaine salée. Une belle et grande allée fleurie amène à un péristyle de type néo-égyptien avec ses décors de faïences et ses colonnes massives. Le grand hall est aussi caractéristique de ce style, très en vogue dans les années 1920. Aujourd'hui encore, ce style demeure et donne une ambiance si particulière à l'établissement. Comme un retour des dizaines d'années en arrière. Mais à Salies on l'a dit, histoire et thermalisme sont intimement liés.
Et un spa qui cartonne
Chaque année, de nombreux curistes se rendent au pied des Pyrénées. Douche au jet, aquagym et dernière nouveauté, des soins à la boue directement posée sur le corps. Cette boue est fabriquée directement dans l'établissement par le personnel (une trentaine de personnes). Aujourd'hui les thermes peuvent accueillir 220 curistes. Dans les allées, en peignoir blanc, on y croise monsieur tout le monde. Des locaux aux touristes étrangers. Des jeunes et des vieux discutant de tels ou tels soins. Le thermalisme s'est démocratisé avec le temps.
Enfin, un espace spa a été créé en 2013. Entre petites alcôves douillettes pour les soins bien-être et la piscine aménagée pour les cours d'aquagym, chaque année, ce nouvel espace attire de plus en plus d'aspirants à un instant détente.
Le chiffre : 1468
curistes > Ont effectué un séjour de 18 jours en 2017. À cela, il faut compter les 84 séjours courts. Le spa a lui accueilli 14 000 personnes et a enregistré 2 500 soins bien-être.
3 questions à Jean-Pierre Duprat, maire de Salies-du-Salat
Quel est le principal atout de votre ville ?
Une ville thermale doit être une ville animée. Et c'est le cas avec la quarantaine d'associations qui proposent tout au long de l'année des prestations et des animations festives, que ce soit sportives, culturelles ou musicales. La salle socio-culturelle est toujours réservée du 1er janvier au 31 décembre. D'autres sources d'attractivité pour le tourisme ?
Le lac des Isles, le golf, les promenades des Tilleuls ou des Marronniers, les places arborées qui accueillent le marché et les joueurs de pétanque, etc… sont des havres de tranquillité au centre-ville. Le bâtiment des Thermes dénote par son architecture et mérite qu'on s'y arrête.. . Sa façade présente un péristyle de style néo-égyptien et nous utilisons son immense hall pour y accueillir des expositions artistiques, des réceptions, des salons, etc.
Quel avenir pour le thermalisme ?
Salies possède une ressource exceptionnelle avec les eaux les plus minéralisées d'Europe. Nous ne pouvons pas laisser passer cette chance. Le souhait serait d'arriver dans les 3 000 curistes par an et d'avoir un établissement neuf. Pour cela, les services de la Région nous ont aidés à établir une pré-étude. Ce projet doit se faire dans les trois ans à venir.