L'eau est devenue une ressource précieuse et limitée. Il n'est pas trop tard pour l'économiser et avoir les bons gestes au jardin. Car, même si le jardinier est un grand consommateur d'eau, il peut, en changeant certaines habitudes, contribuer à sa gestion. En arrosant mieux mais moins souvent et en récupérant les eaux de pluie, vous réduisez vos factures et faites un geste pour l'environnement.
Comment économiser l'eau au jardin?
Avant même de penser à récupérer l’eau, il est essentiel de comprendre qu’un grand nombre de solutions existe pour économiser l’eau du jardin. C’est l’ensemble de ses gestes adaptés qui vous permettront de réduire votre consommation. Il n’y a donc pas une solution unique mais plusieurs qui se complètent !
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Pour envisager votre jardin de façon raisonnée, pensez à analyser la qualité de votre sol et à vous renseigner sur les précipitations de votre région. Ainsi, vous pourrez adapter le choix de vos plantes (et de leurs besoins physiologiques) aux conditions pédoclimatiques : ne cherchez pas à aller contre la nature.
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Préférez l’automne pour planter vos arbres et arbustes, ils reprendront plus facilement et demanderont moins d’eau la saison chaude venue ;
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Réservez une exposition plein sud aux plantes les plus endurcies et les plus adaptées à la chaleur ;
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Prévoyez une couche de drainage au fond du trou de plantation (sable ou gravier) ce qui évitera à l’eau de s’accumuler au niveau des racines ;
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Paillez pour garder l'humidité du sol. Disposez une couche feuilles mortes (ou paille, écorce de pin, paillettes de lin, mulch d’écorces, fibres de bois, tontes de gazon…) aux pieds de vos massifs ; un voile de forçage aura le même effet au potager ;
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Un binage vaut mieux que deux arrosages. En plus de supprimer les mauvaises herbes (consommatrices de l’eau de vos plantes) vous augmenterez la capacité d’absorption d’eau de la terre ; le compost aide aussi la terre à mieux absorber l’eau ;
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Vos plantes ont-elles reçu assez d’eau aujourd’hui ? Installez un pluviomètre dans votre jardin, il vous indiquera s’il est nécessaire ou non d’arroser ;
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Un long arrosage hebdomadaire vaut mieux qu’un bref arrosage quotidien. Les plantes développeront leurs racines plus en profondeur, elles seront moins sensibles à la sécheresse. On ne peut pas donner de règles d’arrosage infaillibles pour l’ensemble des jardins, mais, d’une manière générale, deux règles sont à respecter. Les terres sableuses sont à arroser souvent en petites quantités car elles ne retiennent pas bien l’eau et ont tendance à se dessécher rapidement. A l’inverse, les terres argileuses sont à arroser moins souvent et en plus grande quantité ;
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Pensez à arroser le matin ou le soir quand l’évapotranspiration est moins forte ;
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Utilisez un goulot de bouteille plastique enfoncé au pied de la plante. La diffusion de l’eau est lente et se fait directement au niveau des racines qui l’absorbent ;
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L’arrosoir est l’ustensile le mieux indiqué pour un arrosage bien dosé ;
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Faites attention à bien arroser le pied des plants et non les feuilles car cela encourage les maladies causées par les mousses et les champignons. Pour cela préférez les systèmes d’arrosage enterrés comme le goutte-à-goutte (système particulièrement économique), les tuyaux microporeux,…
Récupérez les eaux de pluies
L’eau de pluie est idéale, elle est gratuite, pauvre en sels minéraux et ne contient ni chlore ni fluor. Pour la récupérer, placez un contenant de fortune (baignoire en zinc, demi-tonneau en bois…) au bas des gouttières. Pour une maison de 100m² au sol, vous récoltez 5 000 à 7 000 litres par an.
Il existe également différents types de citernes : à placer directement sur votre gouttière (capacité de 1000 litres) ou à enterrer (capacité jusqu’à 10 m3). Même dans les régions les plus chaudes de France, le volume d’eau que vous pouvez récupérer vous permet d’assurer l’essentiel des besoins en eau de votre jardin ! Il existe une méthode simple et rapide pour calculer la quantité d’eau de pluie que vous pouvez récupérer : multipliez la pluviométrie annuelle moyenne locale en millimètres, par la surface de votre toiture en m². A ce résultat retranchez 10% pour prendre en compte les pertes par évaporation. Ainsi, pour une maison de 100m² au sol, dans une région où les précipitations annuelles sont de 800mm en moyenne, vous pouvez récolter 72 m3 d’eau !
REMARQUE : Installez votre système de récupération d’eau avant l’été pour constituer des réserves. Sachez également que même pendant les mois où les précipitations sont faibles, vous pouvez tout de même récupérer 30-40 L d’eau de pluie !
En période de sécheresse
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N’arrosez que les plantes les plus fragiles.
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N’arrosez pas votre pelouse, elle revivra à l’automne avec les pluies...
Choisissez des plantes adaptées
Les plantes résistantes à la sécheresse
En utilisant des plantes qui aiment les terrains secs, vous limitez les apports d’eau. Celles adaptées au climat méditerranéen conviennent le mieux à cette situation. Pensez également aux plantes de sols sableux et secs comme les bruyères et autres plantes du bord de mer.Les plantes aromatique, notamment celles à feuillage gris ( le thym, le romarin, les lavandes…) apprécient les emplacements secs et ensoleillés.
Les figuiers et la vigne sont des fruitiers qui résistent très bien à la sécheresse. Vous pouvez également planter des cactées, des plantes succulentes ou des plantes à feuillage laineux qui ont su s’adapter aux environnements chauds et secs.
Voici une petite liste de plantes résistantes à la sécheresse :
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des graminées : le stipe (Stipa) rustique et vigoureux ; la laîche (Carex) plutôt sauvage ou encore le pennisetum très décoratif ;
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des vivaces : la joubarbe (Sempervivum) et l’achillée (Achillea millefolium) décoratifs dans les rocailles, sur les murets ou en massif, l’orpin (Sedum spectabile) dont les fleurs roses s’épanouissent à l’automne ;
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des aromatiques : la lavande, le thym, le romarin et la sauge ;
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des arbustes : la santoline aromatique, le ciste (Cystus) et la potentille arbustive (Potentilla);
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Des plantes à feuillage laineux : les cinéraires, les molènes, de la sauge laineuse, de la ballote, des armoises, de la santoline…
Exemples des besoins en eau de certains végétaux
Légumes peu exigeants en eau |
Ail
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Légumes exigeant en eau |
Cucurbitacées
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Plantes relativement peu exigeantes en eau |
Lavande
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Arbres très exigeants en eau |
Saule
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