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Cassagne - 8 mars 2021, journée internationale de la femme
Cassagne - 8 mars 2021, journée internationale de la femme

La mairie de Cassagne n'a pas oublié les femmes et la journée de la femme

Et pour célébrer cette journée hommage à Virginie Montané, qui tenait le café, restaurant , hôtel « Chez Virginie – Café MONTANÉ »

Tout sur le site officiel de la mairie ICI

8 mars 2021, journée internationale de la femme

En ce 8 mars 2021, journée internationale des droits des femmes, nous avons souhaité mettre à l’honneur une des figures emblématiques du village, Virginie MONTANÉ, fédératrice de plusieurs générations de sportifs, d’ouvriers… et vectrice du lien social !

Virginie MONTANÉ, figure marquante de la vie de notre village.

Née le 9 octobre 1921 à MONTICHIARI, commune de la province italienne de Brecia en Lombardie.

Virginie CALUBINI est arrivée en France avec ses parents, ses frères et sœurs, pour s’établir à CASSAGNE et plus précisément à Sarradas.

Scolarisée et participant aux travaux de la ferme, elle grandit au milieu des autres enfants du village et fit connaissance en particulier de Louis MONTANÉ, qu’elle épousera par la suite. Deux enfants naquirent de cette union : Joseph et Françoise.

Louis était l’un des fils de Marie MONTANÉ, veuve propriétaire et exploitante du café éponyme situé au centre du village, face à la mairie et aux écoles, tout proche de l’église.

Ouvrier menuisier aux usines LACROIX, Louis vivait chez sa mère et l’aidait dans son travail auprès des clients.

Depuis des lustres, le café n’avait guère évolué, accueillant essentiellement les hommes venus jouer aux cartes autour d’un panaché ou d’un café destiné parfois à être amendé. Les jours de fête, le dimanche à la sortie de la messe, les traditionnels apéritifs Pernod, Byrrh, Dubonnet, muscat, etc… faisaient leur apparition. Dans la journée, les ouvriers travaillant dans les usines avoisinantes, s’arrêtaient pour se désaltérer en revenant chez eux.

Marie MONTANÉ avançant dans l’âge fit valoir ses droits à une juste retraite.

C’est alors que Virginie pris en main la destinée du café en accord avec son mari.

La guerre terminée depuis quelques années, le pays en reconstruction, mœurs et traditions ne tardèrent pas à évoluer. Peu à peu, ce café devient un restaurant puis un hôtel café restaurant pouvant accueillir touristes et autres personnes en déplacement. Le tout à l’enseigne toute trouvée de « Chez Virginie – Café MONTANÉ ».

Dès l’apparition de la télévision dans notre région, le café fut équipé d’un premier poste installé dans l’ancienne salle du billard. C’est dans cette salle que jeunes et anciens se retrouvaient lors de la retransmission des grandes rencontres de rugby où chacun devenait à son tour sélectionneur, commentateur et enfin critique sportif d’un journal imaginaire. Le monde sportif associatif se retrouvait chez Virginie pour les troisièmes mi-temps tout comme le comité des fêtes lors du repas annuel.

Sans être une succursale de la régie des tabacs, on pouvait trouver les principales cigarettes dans cette maison. Toujours pour dépanner bien sûr !

Au gré des saisons, Virginie accueillait noces et banquets pour les repas festifs mais aussi le monde ouvrier venu déguster en semaine une cuisine très appréciée et abondante, on en parle encore !

Il est bon de rappeler les moments forts qui se sont déroulés sous la houlette de Virginie.

L’inauguration de la nouvelle mairie, la semaine fédérale de cyclotourisme de 1990 qui vit plus de 8000 cyclistes envahir nos villages. A cette occasion, plus de trois cents couverts étaient servis le soir, les tables occupant partiellement la place publique. En retrouvant chaque année des participants à la semaine fédérale de 1990, nous les écoutions, quinze ou vingt ans après, nous parler encore de Virginie, de son accueil et de sa cuisine. Rappelons-nous aussi de familles d’anciens réfugiés belges en 1940 à CASSAGNE qui pendant plus de dix ans ont été accueillis, logés et nourris chez Virginie et toujours en été.

Souvenons-nous des célibataires cassagnards venant prendre leur repas quotidien chez Virginie. Ils étaient accueillis spécialement et mangeaient à la table familiale.

Comment ne pas penser à elle sans évoquer la fête patronale du village qui se déroulait autour du 8 septembre, date de la nativité de la vierge Marie.

Pendant plus d’une semaine Virginie participait aux festivités supervisant le café restaurant, la buvette du Pré commun, sans oublier la prise en charge des musiciens. C’est chez elle que les connaisseurs venaient déguster les croustades dites de CASSAGNE et typiques de quelques villages seulement du voisinage.

N’oublions pas non plus les réveillons, les bals masqués, les concours de belote auxquels Virginie participait tant elle aimait jouer aux cartes.

Le café vibrait encore les soirs d’élections, et particulièrement les soirs d’élections municipales ou cantonales. Au milieu de tout ceci, Virginie apparaissait comme une chef d’orchestre heureuse de participer à la vie évènementielle du village.

Autre temps, autre mœurs. Le temps poursuivant son ouvrage, la loi EVIN de 1991, le changement des mentalités tendant à l’individualisation de chacun, l’apparition de la télévision et de l’informatique seront autant d’épreuves pour le maintien des cafés de campagne.

Sans successeur déclaré Virginie, quelque peu usée de tant de travail, décida de fermer le commerce et se retira chez ses petits-enfants. La licence du café ayant été rachetée par la municipalité de CASSAGNE.

Elle nous quitta le 5 juin 2009 à l’âge de 87 ans, rejoignant Louis qui l’avait quittée quelques années auparavant.

Nous remercions Jean-Pierre BLANC pour ce travail de mémoire et Jean-Michel CAZABET pour cette photo « collector » des « guirlandes » de la Fête de 1983.

Tag(s) : #Cassagne, #Comminges
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