Selon Orpi, au premier trimestre, les prix au mètre carré dans l'ensemble du pays ont reculé de 3% sur un an. Pour Laforêt, ce recul est de 4,7% ; et d'après Century 21, il est de 3,2% pour les appartements et 3,3% pour les maisons.
Une érosion des prix qui n'a pas encore enrayé le repli des ventes, le nombre de transactions ayant également reculé par rapport à début 2023, de 11,2% chez Century 21 et de 19% chez Orpi.
La faute aux taux de crédit, toujours proches de 4% après avoir flambé à partir de 2021, malgré une légere baisse ces dernières semaines.
Mais un frémissement semble intervenir depuis peu sur le marché immobilier, a pointé mardi le président d'Orpi, Guillaume Martinaud.
"Janvier et février ont été extrêmement difficiles. Mars est beaucoup plus souriant, on commence à avoir les données qui remontent, le moral revient", a-t-il déclaré en conférence de presse.
Laforêt note également que par rapport au dernier trimestre 2023, le nombre de transactions a progressé, de 0,5%, notamment porté par l'Île-de-France et surtout Paris où les prix s'érodent de plus longue date.
Century 21, de son côté, a constaté que les démarches en vue d'acquérir un bien (consultation d'annonces, demandes d'informations aux agences...) étaient toutes devenues plus fréquentes.
"Les prix se sont alignés, ils ont baissé, on retrouve une forme d'alignement de planètes qui nous rendent enthousiastes pour les mois qui viennent", a déclaré à l'AFP le président de Century 21 France, Charles Marinakis.
"Ça ne va pas se concrétiser fin avril", a-t-il tempéré, mais plutôt "dans la deuxième partie de l'année".
Century 21 observe cependant d'importantes disparités en fonction des territoires. Les prix ont ainsi chuté de 12,1% en Pays de la Loire tandis qu'ils ont progressé de 4,4% en Provence-Alpes-Côte d'Azur, avec un éventail de situations intermédiaires.
Les grandes villes côtières, toujours très prisées, sont très représentées parmi celles où le marché continue de grimper.
Quant au marché de la location, il est toujours aussi tendu, beaucoup de ménages restant locataires faute de pouvoir accéder à la propriété, relève Orpi.
"Ce marché locatif, il souffre partout. Pas seulement dans les grandes villes", s'est inquiétée Corinne Berec, vice-présidente d'Orpi.