"Et un, et deux, et trois…" . Ils ne sont pas du genre à crier prématurément victoire, ça non alors, nos amis du sud de la Haute-Garonne que l’on décrit volontiers comme humbles et taciturnes. Et encore moins à vendre la peau de l’ours pyrénéen avant de l’avoir tué. Mais force est de reconnaître que cette troisième édition du National de Roquefort se présente sous de très, très bons auspices. "Nous refusons des équipes", avoue Chantal Pérez (notre photo).
Comme son prédécesseur Didier Duclos, la dynamique présidente passée naguère par Mazères-sur-Salat, est tributaire des structures de ce qui n’est jamais qu’un village de quelques centaines d’habitants. Aussi somptueux soit-il, le cadre du parc du château ne saurait accueillir les équipes en quantités industrielles.
Il n’empêche, tous ceux qui, à l’instar de la susnommée maman de Marjorie, ou de "Kiki" Gouazé, ont connu les grandes heures du district piloté par Patrick Huguet (de retour à Roquefort après une brève parenthèse du côté de Pointis-de-Rivière) , se délectent du savoureux paradoxe local.
Un sens inné de l’organisation "aux petits oignons"
Des toponymes modestes (Mancioux, Salies, Labarthe-Rivière, Mauran, Luchon, Aspet), mais un engouement exceptionnel tant la réputation en matière de savoir-faire est établie de longue date. Autant dire que les 256 places disponibles ont vite trouvé preneur.
Certes, la cote de la doublette mixte, nec plus ultra de la parité absolue sur les boulodromes, est au zénith mais il est clair que n’importe quelle formule se traduirait par un assaut en règle du QG roquefortain. Place maintenant aux meneuses et meneurs de bouchons, aux bombardiers, aux canonnières : Alexia Pinto (la Béarnaise titrée en triplette féminine à Sin-le-Noble), Toréa Tairio, Emilie Vignères, Ludivine Lovet, Anaïs Lapoutge, Sophie Fournié, Pascale Duchein…
Chez ces messieurs, Frédéric Cazes, "Ligan" Doerr, Samuel Lamare, Gérard Delom, Kenny Champigneul, Luc Laille, etc. Un plateau de rêve au pied de la montagne, voilà planté le décor, sachant que pas moins de 30 bénévoles seront à pied d’œuvre. Pas mal, pas mal du tout pour ce club fort d’une centaine de licenciés aux allures de porte-drapeau du renouveau commingeois.