Salies-du-Salat - Petit historique à propos des Thermes

Un peu d’histoire pour ceux qui ont vécu du temps de Salies, la reine du Sel, une ville florissante mais aussi pour les nouveaux habitants qui subissent au quotidien les difficultés d’une commune rurale.

Septembre 2001 : à Toulouse c’est l’explosion tragique de l’usine AZF avec ses morts, mais également la perte d’activité pour les salariés, les entreprises sous-traitantes et commerces. En novembre 2002, afin d’occuper la zone touchée par l’explosion et relancer l’économie, la municipalité toulousaine décide de mettre en place une délégation de service public pour les travaux et pour l’exploitation d’un futur casino, le casino Barrière, qui ouvrira ses portes en octobre 2007. Et là commencent les dégâts collatéraux affectant Salies-du-Salat.

Jusqu’en 2007, le casino de Salies était prospère et les recettes de jeux redistribuées à la ville, conséquentes. Certains salisiens se souviennent des navettes partant de Salies et ramenant des Toulousains jusqu’au Casino.

Les recettes des jeux étaient en priorité versées au fonctionnement et entretien de l’établissement thermal ; le reste servant aux associations et à la gestion municipale. N’oublions pas qu’il y avait aux Salatines, résidence communale de 104 logements, un restaurant fonctionnant tous les jours matin, midi et soir. L’équipe de basket évoluait en Nationale 1 avec les déplacements que cela générait dans toute la France, les fameuses fêtes espagnoles de trois jours étaient prises en charge par la municipalité, etc…

En 2014, lorsque l’équipe de Jean-Pierre Duprat prend la suite, la mariée est moins belle… Les recettes du Casino ont baissé de moitié, mais les charges d’entretien des bâtiments communaux, thermes compris, les emprunts contractés pour le SPA, perdurent.

 Sauf que, ce qui était au départ la finalité même de l’existence du Casino, mentionné dans la loi votée en 1806 autorisant l’ouverture des casinos uniquement au sein des villes thermales et balnéaires, sera modifiée. Les recettes du Casino serviront en priorité au fonctionnement de la ville, à l’entretien des bâtiments communaux. Et conséquence des vases communicants comptables : les recettes qui auraient dû aller aux Thermes vont au fonctionnement de la commune, et il est donc aisé de conclure aux déficits des Thermes.

Ceci dit, la fréquentation thermale moyenne, tenant compte du nombre de jours d’ouverture, n’a nullement baissé ces 10 dernières années (excepté les deux années COVID) et a même connu un pic d’activité en 2022. Les équipes communales ont assuré le fonctionnement, même si elles manquaient de moyens.

Suite au prochain article.

Zoé Gauthier